Hybride, électrique… Il ne faudrait pas trop tarder à y penser
Àl’heure où l’on apprend que l’Allemagne entend mettre fin au Diesel et à l’essence à l’horizon 2030, soit demain matin, et alors que pas une semaine ne passe sans qu’un constructeur automobile n’annonce sa propre définition de la carburation écologique – hybride ou 100% électrique – il ne faudrait pas imaginer que le monde du camping-car puisse échapper durablement à de telles évolutions. La succession de plus en plus rapide et les effets de plus en plus contraignants des normes antipollution (Euro 5, Euro 6…) est une chose. Mais ils auront bientôt leurs limites et tout semble indiquer aujourd’hui que l’électricité dispose d’un vrai boulevard devant elle, si l’on peut s’exprimer ainsi. Le quasi abandon des projets de moteurs à hydrogène et la conception de batteries à la fois miniaturisées et offrant davantage d’autonomie confirment ce pronostic. Mais les problèmes restent nombreux pour les véhicules utilitaires et a fortiori les camping-cars. Pour l’instant, l’électricité n’offre pas le même couple que le Diesel. Et les véhicules électriques, par définition plus lourds, perdent en charge utile. Tôt ou tard, cela induira pour les constructeurs de camping-car de concevoir des mobiliers sensiblement plus légers, abandonnant probablement le bois. Certains ont déjà commencé, obtenant des gains de 50 à 100 kg. Pour aller plus loin, les investissements seront élevés et, d’évidence, devront être répercutés sur le prix des camping-cars. Se posera alors la question de savoir quelle augmentation tarifaire est capable d’assumer l’usager pour avoir un camping-car propre ?