Camping-cars et camping

Dans votre revue de décembre-janvier, en page 20, les doléances des gérants de campings privés dans le pays de Malestroit et ses alentours me font réagir. En effet, les campings sont principalement ouverts l’été. La majorité des campingcaristes ont acheté un moyen d’évasion, synonyme de liberté. Premier point, beaucoup de camping-cars roulent toute l’année, comment font-ils pour trouver un camping ouvert entre septembre et juin ? C’est pourtant à ce moment qu’ils voudraient bien en trouver plus, à cause du manque d’autonomie électrique. Je pense qu’en ouvrant uniquement pour les camping-cars en dehors des mois d’été, avec un minimum de personnel et d’équipements, ils seraient largement gagnants et ça leur éviterait de pleurer en dehors de juillet et août. Est-ce que les gérants de camping croient que les pratiquants de camping-car, en majorité des retraités, vont se précipiter dans les campings surchargés en été. Si c’est le cas, ils se trompent. Je pense aussi que les élus locaux, devraient pratiquer une politique d’autorisation de stationnement illimité. Si elles prévoient suffisamment de places, les municipalités laissent ainsi aux campingcaristes le temps de faire leurs courses dans les communes concernées. Les stationnements limités à 24, 48 ou 72 heures incitent les gens à “voyager” et faire leurs courses ailleurs que dans les commerces locaux qui ont bien du mal à survivre et que chaque maire craint toujours de voir disparaître. Je voudrais aussi que l’on voie moins de camping-cars ventouses quand le nombre de places est limité et que chacun respecte les autres, pas comme celui qui délimite sa place, par exemple, par des repères, bouteilles d’eau ou autres ; il faut se dire que ces comportements irritent tout le monde et donnent une image déplorable des touristes itinérants que nous sommes. La population des camping-caristes augmente, qu’on le veuille ou non, elle ira bien quelque part, et justement là où les municipalités seront assez intelligentes pour ne pas les faire fuir. Si la ville de Malestroit pouvait faire des émules, ce serait gagnant/gagnant pour tout le monde. Je pense aussi qu’il ne faut rien attendre de positif de la part de communes qui “vivent bien” et qui rejettent cette population de consommateurs nomades. Mais que ces municipalités dorment tranquilles, si elles ne veulent pas de nous, notre sentiment à leur égard est réciproque. La France est grande, accueillante, n’en déplaise aux pleurnicheurs et aux jaloux de tous horizons. Je pense aussi que les entreprises impliquées dans les loisirs camping-cars, fabricants, vendeurs, ne sont pas assez (ou pas du tout) actifs pour défendre leurs clients actuels ou potentiels ; qu’ils ne scient pas la branche sur laquelle ils sont pour le moment confortablement assis. C’était juste un conseil, sans prétention.