Le confort à la neige
Michel,
et leur étonnante docilité. La balade se ponctue de haltes ludiques pour que petits et grands expérimentent quelques toboggans de neige géants. Le goûter est l’occasion de tester les produits de terroir. Chacun se régale de tisane de plantes, de vin d’Apremont, de tomes de brebis et de confiture de myrtilles sauvages, tout en écoutant les histoires de Thierry sur la meute de loups qu’il observe et étudie dans le massif. En prenant la direction du col du Galibier, on ne manque pas de faire une halte à la ferme du Pré Clos. L’établissement permet d’assister à la traite de ses vaches avant de proposer un apéritif avec dégustation de ses fromages, accompagnés de charcuterie et de vin du terroir. La ferme produit de succulentes tomes de vache dont elle prend soin, jusqu’à huit mois durant, dans sa cave d’affinage. On y trouve également les fameux Borgé, fromages onctueux à pâte molle spécialement créés à la ferme, des faisselles et des yaourts délicieux. Un peu plus haut, au hameau de la Ruaz, l’asinerie se révèle comme un lieu enchanté : de belles calèches sont toutes prêtes pour être tractées par de puissants chevaux de trait ou de sympathiques ânes. Les familles peuvent louer des traîneaux d’équidés pour se balader le long de la Valloirette ou alors faire le tour des hameaux en partant de la place de la mairie de Valloire, avec Michel comme cocher et guide. Un peu plus haut encore, le village des Verneys propose une piste nordique aux amateurs de grands espaces. Elle les mène jusqu’au hameau de Bonnenuit, non loin du mythique col du Galibier. C’est aux Verneys également que l’on rencontre Michaël et ses superbes chiens de traîneau, des malamutes d’Alaska, des groenlandais, des bergers australiens, des huskys fins prêts pour s’élancer sur cette piste spécialement aménagée pour la sécurité et le confort des clients. À côté des baptêmes de traîneau, Michaël, avec l’aide de son frère Anthony, organise des initiations à la conduite en milieu naturel hors de la station. La découverte est totale : un partage authentique avec la meute et la nature, la sensation de retrouver une connexion privilégiée avec tout ce qui nous entoure. Magique ! “Cela fait 14 ans que je viens passer mes deux semaines de vacances à la neige à Valloire. J’ai eu le temps d’expérimenter des déboires ou d’être témoin de problèmes que le campingcariste peut rencontrer à la neige. Pour éviter tout problème de gel, je m’assure, avant de prendre la route, de vider mon réservoir de récupération d’eau. Avec le froid, celui-ci peut geler très vite et, s’il n’est pas équipé d’une sonde électrique, on est dans de beaux draps ! J’ai vécu cela une fois et ça m’a suffi. Depuis, j’utilise les douches du bloc sanitaires du camping pour limiter ma consommation d’eau et je m’assure de laisser le robinet du réservoir ouvert tout en prévoyant de placer un seau ou un réservoir dessous. Il ne me reste qu’à le vider de temps en temps. Pour éviter que le circuit eau du moteur ne gèle, j’ai investi dans cette grande bâche adaptée à mon véhicule, qui recouvre la cabine et la calandre. Quand il y a du vent, j’utilise des auvents que je place également autour du bas de mon véhicule afin d’éviter des infiltrations d’air froid. N’oublions pas de parler des bouteilles de gaz pour le chauffage. La semaine dernière, une dame de Grenoble est arrivée avec son camping-car et une bouteille de gaz… pratiquement vide ! Elle a été obligée d’appeler Cédric pour se faire dépanner. Le prix n’était pas le même qu’au supermarché ! L’année dernière, c’était un monsieur qui était content d’avoir prévu deux bouteilles de butane, sauf que ce gaz gèle quand il fait froid… Du propane, toujours du propane ! Pour éviter la condensation à l’intérieur, j’ai prévu des stores ventouses pour mes fenêtres. Niveau électricité, les bornes à 13 A pour tous assurent un bon fonctionnement de nos appareils ménagers, sans problème. Et pour un confort absolu, rien ne vaut le sas neige ! J’y ai installé un plancher avec un radiateur d’appoint qui sèche mes chaussures et ma combinaison, je n’ai plus qu’à enfiler mes chaussons !”
transporteur routier retraité, Paris