Danemark : Le Seeland, Copenhague et sa Riviera
Le Danemark compte quatre cent six îles. Celle du Seeland est de loin la plus grande. Elle abrite Copenhague à l’est, une ville dans laquelle il fait bon vivre. Au nord de la capitale, la “Côte d’Azur danoise” fait face à la Suède. Cette région est ourlée
S’il est difficile de résister à l’appel de la petite sirène, qui s’ennuie ferme seule sur son rocher, à quelques mètres de la rive, Copenhague, cette ville portuaire ancrée dans l’Histoire depuis près de neuf siècles, a beaucoup plus à offrir. Avec 1,2 million d’habitants, elle reste à échelle humaine. Le centre historique re- groupe tous les lieux à visiter et vous vous y déplacerez agréablement à pied, en transports en commun, ou bien à vélo, comme la moitié de la population de la ville. Quel que soit le jour de la semaine, à midi tapant, on peut assister à la relève de la garde, sur la place du Palais royal d’ Amalienborg. Les uniformes, pantalon bleu et veste noire surmontée de larges bretelles blanches croisées, sont impeccables, les cuirs brillent, armes et boutons rutilent et les lourds chapeaux poilus et bien peignés noirs sont fermement vissés sur la tête des gardes. Ceux-ci exécutent ce rituel réglé comme le mécanisme d’une horloge astronomique, sans afficher la moindre expression. À Christiansborg, les amateurs de la série télévisée “Borgen” iront imaginer la troisième saison de la célèbre série, qui ne verra certainement jamais le jour, dont le titre désigne aussi le siège du Parlement danois, ancienne résidence principale du roi. Les mordus de shopping flâneront sur Stroget, interminable rue piétonne, au centre de la vieille ville. À deux pas de là, dans le quartier latin, le sommet de la Rundetaarn (la tour ronde), à 35 m audessus du centre-ville, est le poste d’observation idéal pour ceux qui aiment prendre de la hauteur. Christian IV la fit édifier entre 1637 et 1642 afin de doter l’université d’un observatoire digne de ce nom. Pour l’atteindre, il faut emprunter une rampe en colimaçon pavée de 209 m de long qui arrive en haut, en faisant sept fois et demie le tour du centre (creux) de l’édifice. En fin d’après-midi, on sirote en compagnie des Danois une bière sur les quais pavés de Nyhavn, littéralement “le nouveau port”, aux maisons à pignons et aux façades couleurs pastel, inondées de soleil. Sur les quais sont amarrés de beaux bateaux en bois, rappelant le passé portuaire et commerçant de la ville. Tout Copenhague semble avoir rendez-vous là. L’écrivain Hans Christian Andersen y logea successivement aux numéros 20, 28 et 67. Le soir venu, les amateurs du genre iront frissonner et s’émerveiller au parc d’attractions de Tivoli, en plein centre-ville. Ouvert depuis 1843, il propose sur plus de huit hectares de jardins attractions, manèges, restaurants, concerts, il y en a pour tous les goûts. Dans un autre genre, Experimentarium City, dans le quartier de Christianshavn, propose de s’amuser en expérimentant sur les thèmes de l’humain, des sciences, de la nature et des techniques, de piloter un tanker dans un port, de sortir d’un labyrinthe de fils élastiques ou de comprendre le phénomène des glaces déformantes ou des bulles de savon, autant d’occasions de se divertir en famille. La porte d’à côté ouvre sur un entrepôt désaffecté rempli de food trucks. L’enseigne géante sur le mur indique “Papiroen” (on peut s’y rendre en bateau-bus directement depuis Nyhavn). Pêle-mêle, un choix de street food coréenne, mexicaine, chinoise, italienne ou danoise, jus frais, cocktails, le tout à tendance bio et décontractée. Lorsqu’il fait beau, les transats (gratuits mais peu nombreux) se déplient au soleil, face à la ville, au milieu de quelques conteneurs. On sirote alors un verre dans la belle lumière couchante du Nord, tandis que passent sur l’eau kayaks,