Le Monde du Camping-Car

Réaction à l’écotaxe corse

- Peter Koster (Pays-Bas)

Notre lecteur néerlandai­s adresse une lettre ouverte à Madame Marie-Antoinette Maupertuis, membre du conseil exécutif de l’Assemblée de la Corse.

Camping-cariste et amoureux de la Corse, j’ai lu l’article de Corsenetin­fos (http://www.corsenetin­fos.corsica/Campin g-cars-La-CTC-adopte-le-principe-d-uneecotaxe-pour-inciter-a-un-comporteme­ntvertueux_a28572.html) et vos propos liés à une écotaxe pour les camping-caristes. Quelques remarques avant tout : j’ai honte quand il y a des camping-caristes qui laissent les déchets (et d’autres choses) sur leur endroit de nuit. Mais quand même, la majorité des camping-caristes sont des gens honnêtes comme vous et moi. La plupart ne font pas de camping sauvage, mais stationnen­t sur un parking : ils garent leur camping-car, ils dorment dedans et ils poursuiven­t leur route le jour prochain. C’est parfaiteme­nt légal. Leurs véhicules sont faits pour ça. Même sans aucune aire dédiée (comme il en existe sur le continent), on peut très bien rester en dehors des campings pour deux ou trois jours. Alors, pourquoi les camping-caristes ne veulent-ils pas faire la nuitée sur les campings ?

On en n’a pas besoin et on ne veut pas payer pour des services que l’on possède chez soi. 2 - En été, la majorité des campings sont complets avec des touristes qui ont réservé. Nous, nous faisons notre plan de route au jour le jour et il peut toujours changer.

Nous n’aimons pas les règles des campings nous obligeant d’arriver pendant les heures d’ouverture de la réception et de partir avant 11 h ou midi. La Corse a d’ores et déjà la réputation d’être hostile aux camping-caristes. Le manque d’infrastruc­tures dédiées, les rumeurs de camping-cars cailloutés par les Corses… De l’autre coté, le marché des camping-cars est en forte croissance. Vous êtes présidente de l’Agence de Tourisme de la Corse : voulez-vous perdre ce marché ? C’est vrai que nous ne voulons pas payer pour le luxe des campings, mais nous aussi nous dépensons notre argent chez vous : dans les restaurant­s, les supermarch­és, les stations d’essence et tout ça. Voulezvous vraiment un système de dépenses obligatoir­es, comme autrefois en Europe de l’Est ? Il vaudrait mieux travailler sur un réseau d’aires de services, là où les camping-cars ne posent pas de problèmes. Et là je voudrais bien payer.

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