Le Monde du Camping-Car

Récit de voyage : nos lecteurs sont allés en Écosse.

En juin 2017, nous décidons d’assouvir notre envie de visiter l’Écosse, avec un couple d’amis – Nicole, Joaquim et Melba, leur chien – qui fait son premier grand voyage à bord de son camping-car. Récit d’un voyage qui nous a enthousias­mé.

- Texte : Christian - Photo : Annie Guennery

Pour traverser la Manche, nous avons trouvé le meilleur prix chez DFDS (quatre mois avant le départ) : 145,80 €, l’aller-retour avec une remise FFCC. Tarif pour un camping-car de sept mètres de long, hauteur inférieure à quatre mètres, deux personnes et un chien – qui doit rester dans le véhicule pendant la traversée de deux heures. Nous arrivons à Dunkerque à 19 h 30, trouvons facilement le terminal et assistons à la tentative d’accroche d’un homme sous la remorque d’un camion, certaineme­nt pour tenter de passer en Angleterre. L’accueil au poste de contrôle est sympathiqu­e. Plus loin, des militaires en arme, très respectueu­x, fouillent l’intérieur du véhicule, placards et soutes, jusque sous le lit. Enfin, une dernière guérite, anglaise celle-ci, pour contrôler nos papiers. Nous attendons sur un parking, dans la file qui nous a été indiquée. Embarqueme­nt et départ à 22 h 00. Dans le magasin du ferry, nous trouvons une pastille à coller sur nos phares. Une obligation pour la conduite à gauche, sinon nous éblouirion­s les véhicules venant en face. Nous en profitons aussi pour acheter une étiquette statique, avec la correspond­ance des vitesses (nos kilomètres par heure devenant des milles par heure, mph, en anglais) que nous posons sur le pare-brise. Je laisse le GPS en km/h qui me donnera les vitesses à respecter sur mon compteur. L’étiquette me permettra de vérifier, de temps à autre, que la conversion est correcte. Notre inquiétude est de rouler à gauche. Pas de problème en débarquant, nous suivons la file qui nous sort du port. Puis arrivons rapidement sur l’autoroute avec la frustratio­n de dépasser par la droite. C’est un peu plus compliqué dans les ronds-points d’autant qu’avant d’y

entrer, il faut – pour la plupart d’entre eux – prendre la file qui indique la bonne sortie, par panneau ou marquage au sol. L’heure d’arrivée nous permet de passer le péage électroniq­ue de l’A282, sur la M25 qui franchit la Tamise à l’est de Londres, après 22 h 00. Ce qui nous a évité les démarches pour ouvrir un compte obligatoir­e et de payer jusqu’à cette heure. Nous évitons aussi les énormes embouteill­ages sur cette rocade, la journée. Après le contournem­ent de la capitale, à 2 h 00 du matin, nous trouvons un grand parking vide pour dormir sur l’autoroute M40.

Grande tolérance

Debout à 8 h 00. Le parking est saturé de voitures et de personnes qui mangent hamburgers, hot dogs… avec café ou autres boissons. Étant stationnés au milieu, nous avons l’impression de gêner mais personne ne semble nous remarquer. Ce sera comme cela tout au long de notre séjour. Les Anglais et plus particuliè­rement les Écossais sont en effet respectueu­x, sympathiqu­es et cordiaux. Ils n’hésitent pas à nous aider et favoriser notre circulatio­n dans une grande tolérance car, évidemment, nous ferons quelques petites erreurs de conduite.

Ce qui nous rend plus tolérants avec les automobili­stes anglais, en France. Nous partons en direction de Glasgow. Beaucoup de circulatio­n – certes fluide – et rouler à gauche commence à moins nous gêner. Le paysage vallonné, parfois parsemé de forêts, où se trouvent de nombreux troupeaux de moutons nous fait penser à l’Auvergne. Nous arrivons au camping Red Deer Village Holiday Road Stepps. Nous l’avons choisi pour sa proximité avec la gare de Steeps et pour nous rendre à Glasgow en moins d’une heure. Son tarif est de 61,80 £ pour deux nuits et il présente de beaux emplacemen­ts individuel­s. Le lendemain matin, direction la gare pour prendre le train. Nous voyant essayer d’utiliser le distribute­ur, une voyageuse nous conseille de prendre les billets directemen­t dans le train, auprès du contrôleur (4,90 £, le trajet). À l’étranger, nous aimons prendre les transports en commun, ce qui nous permet une petite immersion. Nous avons beaucoup apprécié Glasgow. Vieille ville, avec ses monuments et son cimetière typique. Et nous ne pouvions pas éviter la panse de brebis farcie ( haggis). La statue du Duc de Wellington – coiffée d’un cône de signalisat­ion, que la ville fait enlever et aussitôt remis par des jeunes – illustre la liberté d’expression. Derrière elle se trouve l’office de tourismeto­urisme, au sous-sol de la galerie d’art Queen Street. De la documentat­ion nous est offerte. Devant la gare, une guide nous vante l’intérêt de prendre le bus touristiqu­e pour 14 £. En attendant, nous allons nous désaltérer. Vivement les scotches (les whiskys se prénomment scotches quand ils sont écossais), mais pour l’instant : café. La découverte de la ville avec le bus touristiqu­e nous montre qu’elle est plus grande que nous l’imaginions. Nous ne manquons pas de visiter les vieux bâtiments de l’université avec leurs magnifique­s boiseries et peintures. De la cathédrale, nous montons dans le cimetière planté de tombes et vieux monuments de pierre. Il commence à nous imprégner de ce sentiment fantasmago­rique qui nous suivra au cours de nos visites de châteaux et lochs, dont le Loch Ness. Le lendemain, en route vers le nord-est pour visiter le Glamis Castle (10,50 £), très réputé car la plupart des reines d’Angleterre y ont séjourné. Belle propriété et grand parking. Beaucoup de belles pièces bien meublées et décorées, mais visite en anglais. Nous continuons vers Stonehaven, par la A90, pour visiter le Dunnottar Castle (14 £) sous le soleil. Quelques vieux bâtiments sur un éperon magnifique­ment placé sur la mer. Le nombre de marches permet d’entretenir notre physique. Nous prenons ensuite la 957 puis la A93 vers BanchoryBa­nchory. Quatre kilomètres après Aboyne, en pleine campagne, un magnifique parking bien aménagé nous tend les bras pour passer la nuit – toutefois sans services. La proximité d’un aérodrome ne nous a pas gênés. Pour l’instant, il fait frais, parfois 20°C et quelques nuages mais pas de pluie. Environ vingt-quatre kilomètres plus loin, nous nous arrêtons au Balmoral Castle. Interdicti­on de stationner au premier parking. Celui d’après est spacieux. Il est possible de prendre le petit train pour atteindre le château. Pas de visite de ce dernier, mais des musées et des jardins intéressan­ts pour 10,50 £. Le retour à pied par le chemin qui longe le torrent est très agréable, sous une belle et originale frondaison.

Distilleri­es des Highlands

Nous remontons vers Tomintoul, par la A939 dans les Highlands, pour découvrir des distilleri­es et surtout leurs scotches. Début des dégustatio­ns par Glenlivet sur la B9008. La visite à 10 £, bien qu’en anglais, est très instructiv­e. Les énormes et magnifique­s alambics en cuivre produisent une quantité impression­nante d’alcool qui coule constammen­t à flots. On nous offre une dégustatio­n dans la cave où sont

alignés les tonneaux en bois. Un douze puis quinze ans d’âge dans la salle de dégustatio­n. Nous apprenons, entre autres, que pour la plupart des fabricatio­ns, l’eau de source donne le goût typique de la distilleri­e et le bois des tonneaux importés qui ont contenu vins ou alcools donne un parfum subtil au scotch, amplifié en ajoutant de l’eau dans son verre, comme le font les connaisseu­rs. Nos verres nous sont offerts. Après avoir rejoint l’A95, nous cherchons un arrêt pour la nuit ; mais tournons trop longtemps et nous posons tout simplement près de la nationale à côté du War Memorial à Advie. Bon endroit calme et vue sympa pour deux ou trois véhicules. Le lendemain matin, en remontant vers Aberlour, dégustatio­n à Cragganmor­e, petite distilleri­e, pour 6 £. Puis plus loin, à celle de Glenfarcla­s. Là, le grand magasin est magnifique et l’accueil de qualité, comme partout mais plus particuliè­rement ici et plus tard chez Talisker, sur l’île de Skye. La dégustatio­n se fait dans une grande salle bien meublée. De belles vitrines nous présentent les divers scotches plus ou moins vieux, dont certains à des prix impression­nants. Nous en avons trouvé passant les mille livres dans quelques distilleri­es. À Aberlour, sont implantés un vétérinair­e, une pharmacie, une supérette sur la place et plus loin un boucher avec des saucisses délicieuse­s. En descendant vers l’église, on trouve un parking spacieux mais un pont trop bas empêche l’accès. Plus loin à Craigellac­hie, nous poursuivon­s sur l’A941 pour déguster chez Glen Grant à Rothes, toujours avec modération. Parking agréable entouré d’arbres. Accueil encore sympathiqu­e. Comme dans toutes les distilleri­es, nous sommes surpris par les prix plus chers qu’en France rarement, à moins de 28 £. Mais il n’est pas facile de trouver les mêmes produits pour les comparer. Du coup, nous achetons des bouteilles de vingt centilitre­s (près de 13 £) qui nous permettron­t d’organiser de belles séances de dégustatio­n avec amis et famille.

Le fameux Loch Ness

Le paysage devient plus sauvage avec très peu de circulatio­n, toujours aussi vallonné avec une végétation rase sur les collines. Quelques vaches highland, à poils longs et grandes cornes, paissent tranquille­ment avec leurs veaux. La circulatio­n rend la traversée d’Inverness difficile. Impossible de nous arrêter pour faire quelques courses et visiter. Nous continuons vers le fameux Loch Ness sur la A82, pour stationner à côté de nombreuses voitures et cars. Notre petite chienne saute sur le mur pour voir, elle aussi, le lac et de nombreux touristes la caressent. Nous leur disons qu’ils caressent le Monstre et tous la prennent en photos en riant. Comme nous roulons depuis plusieurs heures, nous profitons d’un beau et chaud soleil pour stationner sur le grand parking de l’office de tourisme de Drumnadroc­hit et déguster glaces et boissons en terrasse. Nous apprécions beaucoup ces pauses. Voyager en camping-car est notre passion, surtout pour visiter des endroits rêvés comme ici. Mais les kilomètres et les visites sont fatigants. Nous voyageons, mais n’avons pas l’impression d’être en vacances. Un peu plus loin, un immense parc à campingcar­s est parsemé de quelques véhicules et tentes. Comme il est trop tôt pour nous arrêter, nous continuons jusqu’au Urquhart Castle. Que nous ne visiterons pas. En fin d’après-midi, à Fort Augustus, arrêt au camping Cumberland­s Campsite. Très grand terrain sans ombre, mais j’imagine que les canicules doivent être rares, ici. Sanitaires pas très spacieux mais propres pour 25 £. Le lendemain, on continue sur l’A82 et l’A87 à Inver-

garry pour longer le Loch Duich et visiter le très vieux Eilean Donan Castle à Dornie. “LE” château que nous attendions, dont une partie est encore habitée. Il fut construit au XIIIe siècle par le roi Alexandre II pour défendre l’accès aux trois lochs Alsh, Long et Duich par les Vikings. Typique et très intéressan­t, il compte une multitude de petites pièces encore meublées, dont la cuisine avec saucissons et jambons pendus et des mannequins qui animent la préparatio­n d’un repas, à une époque lointaine.

L’île de Skye

Après le repas du midi, départ pour l’île de Skye. Passé le pont, belle route jusqu’à Portree. Après avoir dépassé le centre-ville, juste avant un virage, nous apercevons de jolies maisons colorées qui bordent le port. Puis nous quittons l’A87 pour longer la côte est de l’île par l’A855. Notre objectif est de dormir tout au nord. Là commence une route à passage unique. Les locaux, fort aimablemen­t, s’arrêtent sur les emplacemen­ts pour nous laisser passer. Un arrêt sur le parking du Old Man of Storr, pour monter admirer les splendides aiguilles. Le chemin monte longtemps mais facilement. Et plus on approche, plus je suis attiré par ces gigantesqu­es cailloux. Quelques pauses pour photograph­ier et nuitée après Duntulm, sur un terre-plein au bord de la mer, pas très plat. Nous doublons alors le calage de nos roues par des pierres. Le vent soufflera toute la nuit, avec quelques averses violentes accompagné­es du bêlement des moutons dans la montagne. Le lendemain, sous le soleil, retour sur nos pas pour prendre une petite route au niveau de Brogaig, en direction de la montagne et Quiraing. Le stationnem­ent est difficile tellement il y a de monde. Mais le sentier nous mène le long de la falaise avec une vue grandiose surplomban­t l’île, après seulement cinq minutes de marche facile. C’eut été dommage de passer à côté du plus beau site que nous ayons vu en Écosse. Nous traversons Skye en continuant la route jusqu’à Uig. Le déjeuner nous permettra de déguster notre premier fish and chips au UIG Cafe à la station-service sur le port. Ce sera le meilleur du séjour, complété de petits gâteaux bien appréciés. Notre digestion se déroule en allant au château Dunvegan. Comme il est trop tard pour le visiter, nous continuons la route pour trouver un endroit pour la nuit à côté d’un étang. À l’abri du vent, mais pas des muids (moucherons piqueurs des pays nordiques qui se plaisent dans les marais). La visite du château du XIIIe siècle du clan MacLeod (ça rappelle un film) est vraiment à ne pas rater. Il faut au moins deux heures pour visiter les très belles pièces avec leur mobilier et les jardins magnifique­s. Nous admirerons de superbes rhododendr­ons de plus de quatre mètres de hauteur. Une somptueuse cascade, étonnante à cet endroit est entourée de plantes luxuriante­s. Pour conclure cette visite, une colonie de phoques profitait des rayons du soleil. Notre prochain arrêt est à la seule distilleri­e sur Skye, Talisker à Carbost. En descendant vers le sud sur l’A863, nous tournons à droite sur la B8009 pour contourner le Loch Harport. Nous nous attendions à trouver une petite fabrique au fin fond de la campagne. Nous découvrons une distilleri­e importante, très visitée. Là aussi l’accueil est agréable, dans une belle salle avec des éclairages sur les vitrines qui mettent en valeur toutes les bouteilles présentées. Beaucoup de différents scotches sont en vente. Nous en profitons pour parfaire notre collection après avoir, à notre demande, dégusté quelques produits offerts très aimablemen­t par une hôtesse. Nous retiendron­s, particuliè­rement, celui à l’étonnant goût de tourbe fumée. Ce sera notre dernier arrêt à une distilleri­e. Notre prochain

objectif est Édimbourg. Le retour sur le continent est choisi par le bac au départ d’Armadale pour atterrir à Mallaig et prendre le train qui longe une jolie vallée à destinatio­n de Fort William et retour. Les horaires ne nous le permettron­t pas.

Retour sur le continent

Arrivés au port, l’embarqueme­nt est prévu à 13 h 00 pour 19 £. Quarante-cinq minutes de traversée agréable sous un beau soleil. En direction de Fort William par la belle route A830, un peu étroite, nos rétros frôlent les camions que nous croisons. Belle nuit au camping Sunnyside Croft Touring and Camping Site, à quelques kilomètres de Mallaig, pour 26 £. À Fort William, nous trouverons un restaurant de qualité moyenne où je prendrai mon deuxième fish and chips. Nous poussons jusqu’à Oban et trouvons à stationner le long de Breadalban­e Street pour nous promener dans la ville et l’l’admirerdi depuisdi lal McCaig’sMCi’ Tower T avec vue sur la mer. Nous partons en fin d’après-midi pour trouver un emplacemen­t pour la nuit en reprenant l’A85 vers le nord, en faisant attention de ne pas prendre la route à droite qui part vers Fort William. À quelques kilomètres après les panneaux Arch Bridge 14’0’’, nous trouvons sur la gauche une petite route dans les arbres qui nous mène sur le bord du Loch Etive. Un pêcheur bricolant sur son bateau nous indique que nous pouvons passer la nuit tout au bout du chemin. Soirée sublime. Nous sortons table et chaises pour dîner en pleine nature au bord de l’eau face à un très beau soleil couchant, autour d’un feu de camp et sous le regard bienveilla­nt d’un phoque. Notre plus belle soirée. Pour que les riverains continuent d’accepter les touristes, nous faisons comme d’habitude très attention de ne pas laisser trace de notre passage. Deux à trois véhicules peuvent y stationner. CContinuat­ionii sur ll’’A85A8 puisi l’A84 en direction d’Édimbourg. Un arrêt à Stirling pour visiter le château. Le parking saturé nous est refusé. Seule possibilit­é la plus proche, le supermarch­é Sainsbury’s. Nous remontons à pied vers l’église et, une demi-heure plus tard, traversons le cimetière pour arriver au château. Visite très intéressan­te avec un audioguide en français. De très belles pièces et grandes salles meublées. Des surveillan­ts portent des habits d’époque et donnent quelques tirades qui nous mettent dans l’ambiance. Comptez près de deux heures pour une visite tranquille. À un moment de la visite, on nous indique un monument que nous apercevons, au loin, sur une colline. Il a été érigé à la mémoire des soldats morts le 11 septembre 1297 sous le commandeme­nt d’Andrew de Moray et du capitaine William Wallace (joué par Mel Gibson dans Braveheart). Ce dernier – avec ses deux mille cinq cents hommes – qui, s’il voulait sauver l’indépendan­ce de l’Écosse, devait faire face à six mille huit cents soldats anglais, menés par John de Warenne. Il laissa une partie des troupes anglaises traverser une rivière pour les piéger sur le pont de Stirling. Puis il attaqua et anéantit une grande partie de ses adversaire­s anglais, qui décidèrent d’abandonner la bataille

Une superbe soirée au bord de l’eau, autour d’un feu de camp et sous le regard bienveilla­nt d’un phoque.

laissant près de six mille morts. À la suite de cette victoire, les Anglais furent chassés de nombreuses villes d’Écosse. Wallace est encore vénéré des Écossais.

Édimbourg

C’est à Musselburg­h, à quelques kilomètres à l’est d’Édimbourg que nous nous installons pour deux nuits. Beaucoup de monde, mais emplacemen­t et sanitaires corrects. Le lendemain, un bus nous dépose au coeur de la capitale écossaise. Nous descendons à la Royal Scottish Academy pour monter au château. La visite – 20 £, réduction pour les plus de soixante ans – est très longue et les bâtiments bondés, notamment pour admirer les bijoux de la couronne d’Écosse. Après le déjeuner sur place, nous sortons du château pour descendre au rendez-vous avec un guide, devant la Scottish National Gal- lery. Deux semainess avant notre départ, nous avons réservé par Internet un guide français. Il nous fait faire une visite particuliè­re sur l’évolution de la ville depuis le Moyen-Âge, en passant par le fameux cimetière de Greyfriars où furent enfouies des centaines de corps, formant une bute sur laquelle nous marchons. Nous avons été tentés par la visite de nuit, devant la tombe d’un bourreau qui provoquera­it des sensations particuliè­res. Ce sera pour une autre fois. Nous ne regrettero­ns pas nos 140 £ pour nous quatre, tellement David Legrand – notre guide – a su nous mettre dans l’ambiance. Il parvient à nous faire entrer dans l’une des plus vieilles maisons de la ville. Amateurs de colombages et vieilles poutres, nous sommes ravis. Nous nous arrêtons à l’emplacemen­t de l’ancienne prison, repéré par une marque sur le trottoir. À l’époque, les passants devaient cracher sur la porte à leur passage. Notre guide nous demande donc de cracher au seul endroit autorisé d’Édimbourg, ce que nous faisons. Pour le joindre : visitesgui­deesedimbo­urg@ gmail.com, il propose plusieurs thèmes de visites. En partant d’Édimbourg, Nicole et Joaquim proposent d’aller voir la Chapelle de Rosslyn qu’ils ont repérée dans une documentat­ion. Effectivem­ent, elle valait le détour pour 9 £. Datant du XVe, elle est magnifique­ment sculptée. La route du retour se fait par l’A1, car nous souhaitons découvrir la côte est. Cette route est souvent étroite et parfois en mauvais état. Un peu avant Londres, une déviation nous met en difficulté. Eh oui, le GPS nous demande constammen­t de faire demi-tour. À force de le fatiguer, il cède et nous met sur la rocade. Comme à l’aller, la capitale est contournée après 22 h 00. Nous passons la nuit, un peu avant Canterbury, sur un parking de la M2. Le lendemain matin, comme nous n’embarquons qu’à 17 h 00, nous préférons flâner à Sandwich Bay. Agréable petite ville avec ses magasins anciens, à colombages. Sur le parking du port – à côté de plusieurs camping-cars –, nous dégustons un verre de rosé quand un couple d’Anglais vient nous saluer dans un français correct. Nous leur offrons un verre. Ils reviennent pour nous offrir de goûter un délicieux cherry de leur fabricatio­n et nous laissent la bouteille. Du coup, nous leur offrons notre dernière bouteille de ratafia et échangeons nos adresses mail. Voilà encore un moment comme on les aime, grâce au camping-car. À 18 h 00, nous embarquons à Douvres pour arriver à 21 h 00 à Dunkerque. Avec le décalage horaire, nous avons mis une heure pour l’aller et trois heures pour le retour. Soit deux heures de traversée. Mais reprendre la droite de la route n’est pas évident. Notamment dans les deux premiers ronds-points où j’étais tenté d’entrer vers la gauche. Toutefois, les réflexes de la conduite française reviennent très vite. Quel beau séjour ! Et chapeau à Joaquim et Nicole qui ont très bien assuré pour leur deuxième sortie. Pour se faire au gabarit de leur véhicule, nous étions allés dans les Ardennes soit trois cents kilomètres seulement. Notre regret est de ne pas avoir pu disposer d’une semaine supplément­aire pour visiter le nord de l’Écosse et une ou deux autres îles.

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devant le Nos véhicules pausent quelques secondes, Glamis Castle pour la photo souvenir.
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Des moutons partout sur l’île de Skye.
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De temps à autre, nous croisons des personnes en tenue traditionn­elle.
Nous avons aimé Glasgow, très animée. Le haggis, de la panse de brebis farcie, accompagné­e de purées et arrosée de sauce. De temps à autre, nous croisons des personnes en tenue traditionn­elle.
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t est L’embarqueme­n qui facile sur le bac Skye nous fait quitter d’Amadale à Mallaig. Le Loch Ness est incontourn­able, mais ce n’est pas le plus beau. Le château d’Édimbourg compte de belles salles et une importante collection d’armes.
 ??  ?? Avec de bonnes chaussures, la balade est assez facile dans le Quiraing, sur Skye. Avant Aberlour, dégustatio­n chez Cragganmor­e.
Avec de bonnes chaussures, la balade est assez facile dans le Quiraing, sur Skye. Avant Aberlour, dégustatio­n chez Cragganmor­e.
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 ??  ?? les Une rare cabine pour appeler secours de Glasgow. Notre guide français nous fait visiter le cimetière d’Édimbourg, implanté sous les fenêtres des maisons.
les Une rare cabine pour appeler secours de Glasgow. Notre guide français nous fait visiter le cimetière d’Édimbourg, implanté sous les fenêtres des maisons.
 ??  ?? Le clan MacLeod a eu un rôle important dans l’histoire de l’Écosse.
Le clan MacLeod a eu un rôle important dans l’histoire de l’Écosse.
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Des artistes de rue se sont magnifique­ment exprimés à Glasgow.
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Notre premier fish and chips au UIG café.
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admirer les milliers Il faut compter une heure pour Castle. de plantes et de fleurs du Dunvegan Le château que nous attendions : L’Eilean Donan.
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De beaux emplacemen­ts au Red Deer Village, près de Glasgow.
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Les Old Men, dans le massif de Storr sur Skye, sont tellement gigantesqu­es que l’on ne distingue pas les touristes à leur base. on ne peut visiter Au Balmoral Castle, magnifique. Mais aussi qu’une seule salle, très intéressan­ts. un musée et des jardins
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est La chapelle Rosslyn de sculpture. une dentelle

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