Ces villes qui tombent dans le panneau
Il y a des lois ou des réglementations extrêmement complexes qui nécessitent, pour les comprendre ou les interpréter, de longues années d’études et la pratique régulière des textes. Les règles qui régissent le stationnement des camping-cars – essentiellement issues du Code général des collectivités territoriales et du Code de la route – ne le sont pas. Et pourtant, il se trouve régulièrement des communes qui voient leurs arrêtés spécifiques retoqués par le juge administratif. Des municipalités qui pour beaucoup d’entre elles ont des services juridiques musclés et tombent pourtant dans le panneau de la facilité : celle qui conduit, pour satisfaire une partie des administrés, certains corps de métiers ou tout simplement pour affirmer l’image haut de gamme de leur ville qu’elles trouvent inconciliable avec la présence de camping-cars dans les rues, à prendre des arrêtés mal ficelés dont les attendus s’éloignent du cadre offert par le législateur. Ces arrêtés évoquent des gênes plus supposées que réelles, affichent une conception très extensive des zones réglementées et, parfois, font semblant d’ignorer les motivations touristiques des camping-caristes en les invitant à stationner dans des rues où la durée de stationnement est limitée par horodateur ou disque bleu à une heure et demie… Les auteurs de ces arrêtés, et en premier lieu le maire qui les paraphe, se font taper sur les doigts, souvent d’une façon humiliante. Dernière commune invitée à revoir sa copie*, Balaruc-les-Bains, dans l’Hérault. Faute de s’exécuter, c’est donc le juge administratif qui a enjoint la commune à annuler son arrêté et à procéder conséquemment à la dépose de la signalétique spécifique. Un peu comme un mauvais élève bâclant sa copie mais qui espérait bien que le professeur ne la relèverait pas…