Notin Rubi CF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nous l’avons déjà écrit dans notre précédent numéro, la gamme Progress a très largement évolué et est aujourd’hui conforme aux critères qualitatifs de Notin et aux exigences légitimes de sa clientèle. Nous nous en sommes assurés en essayant le nouveau Rubi CF.
Rubi CF, avec sa longueur intermédiaire, son agencement parfaitement dans l’air du temps et sa décoration intérieure réussie est sans doute une version qui connaîtra le succès. Mais au-delà de ces atouts indispensables pour prétendre aux honneurs, le modèle – comme toutes les versions de la gamme Progress – peut désormais se targuer d’être un « vrai » Notin. Sa carrosserie a sensiblement évolué et pas uniquement de manière esthétique
– à cet égard on remarquera la jolie face arrière intégrant dans un becquet la caméra de recul – mais également sur le plan technique. Fini les bas de caisse en ABS, le véhicule est désormais serti de bas de caisse et de moulures de toit en alu. La face avant est nouvelle également, elle intègre comme cela se fait souvent les feux antibrouillard dans un moulage spécifique. Curieusement, le constructeur a choisi une calandre discrète à l’heure où les concurrents l’ouvrent
davantage. Sur ses intégraux – i Progress comme Excel – Notin maintient la porte chauffeur, contrairement à certains de ses concurrents. Pour notre part nous trouvons cet ouvrant bien utile, d’autant qu’en l’occurrence il profite également des améliorations apportées à la carrosserie. Quant à la porte cellule, elle adopte le format XL proposé par le fabricant Hartal. L’accès au véhicule s’en trouve largement conforté. A l’intérieur, on constate rapidement les effets de la réflexion poussée des concepteurs autour du style et de la décoration. Un très bel équilibre a été trouvé et les contrastes des couleurs sont toujours heureux et favorables au bien-être. Le réglage de l’intensité des éclairages indirects vient renforcer cette sensation. On remarque assez vite également le choix d’un revêtement de pavillon en polyester. L’aspect un peu froid du matériau s’oublie eu égard à l’atmosphère de l’habitacle et on relèvera ses avantages côté entretien et absence d’odeurs. L’aménagement est bien équilibré, aucune partie n’étant favorisée aux dépens d’une autre. Les banquettes du salon adoptent des coussins fermes et des assises d’une excellente profondeur (50 cm) garantissant aux plus grands un soutien
idéal. Rien à dire sur la table, presque carrée et se repliant par le milieu, bien campée sur son pied rétro-éclairé… aux couleurs de la marque. Le meuble cuisine, à la ligne moderne, voit son volume intégralement utilisé pour les rangements tandis que le couvercle de l’évier peut venir s’encastrer dans le tiroir à couverts, se transformant ainsi en une surface de travail bien utile. Les sanitaires, comme d’habitude chez Notin, sont bien traités et l’on distinguera évidemment la cabine de douche parfaitement étanche (stratifiée) et dotée d’un receveur en polyester renforcé, conçu pour durer. Classiquement, l’endroit est isolable du reste de l’habitacle
grâce à deux portes, coulissante côté chambre et battante côté séjour. Cette dernière intègre un isolant censé permettre d’atténuer les sons d’un éventuel téléviseur allumé en salon. Une attention d’autant plus appréciable pour le dormeur que le lit, de dimensions standard, s’avère très confortable avec son matelas à mémoire de forme. Les deux penderies, surélevées, ménagent ainsi une surface de dépose, laquelle sera également bienvenue lors du sommeil, quand les coudes dépassent de la couette… Ce lit profite également d’un système de coulisse gradué (six crans) permettant de rehausser le haut du couchage et surtout de favoriser le passage la journée. On notera encore les deux généreux tiroirs-lingère qui occupent l’embase frontale du lit. Une critique toutefois : dommage que l’éclairage en chambre, si l’on exclut bien sûr les liseuses, ne soit pas modulable. On ne peut éclairer la tête de lit indépendamment des appliques de pavillon. D’autre part, l’applique princi
pale ronde diffuse un éclairage assez violent et l’on se demande finalement si elle est bien utile dans un endroit où la lumière tamisée est plutôt bienvenue. A l’autre extrémité de l’habitacle, le lit de pavillon, bien intégré à l’environnement, pourvu de placards généreusement dimensionnés et ménageant une hauteur intérieure de 1,79 m, descend électriquement après rabattement des dossiers de fauteuils de cabine et de banquettes. La descente étant verticale (et non en Y), le lit une fois positionné affiche une stabilité parfaite. Originalité du couchage, il ne laisse deviner, dans un premier temps, qu’une seule place. Pour en obtenir une seconde, il suffit d’extraire le sommier et le double du matelas et de positionner l’échelle stabilisatrice. On profite alors d’une largeur de près de 130 cm mais à vrai dire la place frontale est peu adaptée aux adultes, les placards de pavillon avant du salon entravant des deux côtés la longueur utile du couchage. Naturellement, Rubi CF comporte une soute extérieure. Ses ouvrants, plus hauts que la hauteur utile du compartiment favorisent l’accès à la soute. Mais sa hauteur utile (96 cm) ne permettra pas le positionnement de deux-roues en position verticale. D’ailleurs, on notera que le constructeur n’a pas équipé l’endroit de crochets d’arrimage. Par ailleurs, la charge utile du modèle n’est pas considérable et le constructeur joue franc jeu : il livre son modèle en quatre places carte grise mais l’abaisse à trois dès lors qu’il est équipé de plus de 80 kg d’options. Enfin, côté confort routier, si la planche de bord ne profite pas d’une finition ou d’un équipement particuliers, on appréciera la visibilité frontale favorisée par son inclinaison. Finalement, pour l’acquéreur, il restera une question : faut-il adopter Rubi CF avec la motorisation de série (140 ch) ou se laisser tenter par la version plus puissante de 160 ch ? Si vous n’êtes pas gênés par les 2 500 € supplémentaires, vous pourriez privilégier cette dernière. Mais ce sont encore 15 kg qui vont au débit de la charge utile. A moins d’adopter, pour le coup, le châssis Heavy (4 400 kg de PTAC)…