Mécanique rustique... mais de précision 3
Un camping-car n’est rien sans des suspensions dignes de ce nom. D’une part, elles préservent le confort à bord des passagers et, d’autre part, elles doivent neutraliser les irrégularités du revêtement routier pour garantir l’intégrité du véhicule.
Deux éléments sont en mesure de garantir ces deux critères : l’amortisseur et le ressort. Ces éléments forment la base immuable de la suspension. Ils assurent la liaison entre les masses non suspendues (roue, arbre de transmission…) et les masses suspendues (châssis, carrosserie…). Les suspensions adoptent des configurations différentes entre l’avant et l’arrière. À l’avant, elles sont à roues indépendantes, alors qu’à l’arrière les roues sont liées par le même essieu, hormis pour le châssis Al-Ko doté de barres de torsion dédiées à chaque roue. Quelle que soit sa position, la suspension se compose de deux éléments incontournables, le ressort et l’amortisseur, avec pour chacun d’eux un rôle particulier. Lorsque le ressort est sollicité, il va par nature entrer en résonance, selon une fréquence (effet ressort) et mettre longtemps à revenir à son état initial de repos. Pour pallier et réduire cet effet ressort indésirable sur les camping-cars, les amortisseurs entrent en jeu. Ils vont réduire et amortir les oscillations du ressort, à l’avant comme à l’arrière. Mais pour éviter que les suspensions fonctionnent sur la même fréquence et créent de l’inconfort à bord, les constructeurs n’appliquent pas les mêmes règles d’amortissement à l’avant et à l’arrière.