Un comportement à risque

Eu égard à son gabarit, la conduite d’un camping-car peut déstabiliser les conducteurs les plus aguerris. Et, pour garder la maîtrise du véhicule sans se laisser surprendre, il convient d’identifier les mouvements de caisse caractéristiques, à l’origine de troubles du comportement du campingcar sur la route. Le plus commun est le tangage. Il est associé à l’axe transversal (en travers de la route) et se manifeste par des mouvements, avant lors d’accélérations trop appuyées, ou arrière sur de forts freinages. Le roulis est lui aussi assez caractéristique : il se positionne dans l’axe longitudinal (dans le sens de la route). Il se manifeste dans les virages par une prise d’angle importante et une certaine oscillation, avant de se stabiliser lorsque le véhicule reprend une trajectoire rectiligne. Le lacet, qui se situe sur l’axe vertical, est le dernier et le moins évident des trois. Il se caractérise par des mouvements autour de l’axe vertical du camping-car en effectuant des changements de trajectoire. Il vous appartient de bien reconnaître ces différents mouvements de châssis. Pour bien les apprécier, il convient d’effectuer deux essais : un premier à vide, puis un second en charge. Pour que ces tests soient révélateurs, il ne faut pas hésiter à provoquer les situations (accélération forte suivie d’un freinage de même valeur, ou entrée en virage avec une vitesse excessive). À l’issue de ces essais, vous pourrez faire un constat sur l’état de vos suspensions. Si votre suspension n’est pas adaptée, ou si elle est fatiguée, vous constaterez forcément des répercussions sur la précision de conduite.

Dans la circulation, un campingcar supporte accélérations, freinages et prises d’angle dans les virages, autant de situations qui génèrent des mouvements de caisse et agissent sur la tenue de route du camping-car.