Camping-caristes gazés, j’y crois pas
Je reviens sur vos articles particulièrement affirmatifs concernant le gaz anesthésiant qui pourrait permettre d’endormir les personnes pendant leur sommeil et ainsi permettre le vol à l’intérieur d’un véhicule stationné la nuit. J’exerce la profession d’infirmier anesthésiste depuis 14 ans et je suis camping-cariste. Concernant la quantité de molécules de gaz anesthésiant qu’il serait nécessaire d’avoir mélangé à l’air ambiant dans cet espace clos, elle serait impossible à atteindre rapidement et à rester en concentration stable afin d’exercer l’effet d’endormissement et anesthésiant souhaité. Surtout provenant de novices qui normalement n’ont pas les connaissances requises sur les concentrations efficaces et savoir comment procéder. Aussi les produits connus des anesthésistes ont une odeur forte et puissante. Pour cela il faudrait une bouteille de gaz pur concentré de plusieurs dizaines de kilogrammes, difficile à transporter. Les gaz anesthésiants des services hospitaliers et
vétérinaires, hormis le protoxyde d’azote, ne s évaporent pas sans un système dédié. Un gaz particulier nécessite même d’être chauffé pour entrer en ébullition et s’évaporer. Seul le protoxyde d’azote pourrait être utilisé. Cependant les risques d’inhalation bronchique du contenu de l’estomac par vomissements et de mort des personnes seraient relativement présents, car les concentrations, pour être efficaces sur le cerveau humain et animal seront alors très élevées et relativement dangereuses, privant le cerveau d’oxygène. (…). Aussi, à ce jour, j’émets de très sérieuses réserves sur le contenu de tous les articles concernant les gaz anesthésiants qu’aucun appareil du commerce classique ne permet de détecter, hormis le monoxyde de carbone seul. Si cela devait un jour être vérifié, ce délit deviendrait alors une tentative de meurtre car le risque de décès serait largement présent. (…).
Didier Lamourelle (infirmier anesthésiste), Bordeaux