Remarque DÉPLACÉE
Ah, t’as acheté un fourgon ? ». Tous les inconditionnels de longue date du fourgon aménagé se sont sans doute entendu poser cette question, à peine leur acquisition faite. Elle émanait généralement d’un interlocuteur trouvant curieux le choix d’un camping-car si peu habitable aux dépens d’un « vrai » campingcar, spacieux, confortable et flatteur pour son propriétaire. Force est de constater que cette réflexion n’aurait plus guère de raison d’être aujourd’hui. En quelques années, le fourgon aménagé et le van (leur définition respective ne fait pas toujours l’unanimité…) sont devenus le camping-car de référence, devant les autres familles de véhicules de loisir, profilés et intégraux. Un renversement de tendance qu’on n’aurait jamais cru possible il y a à peine cinq ans. Il serait probablement vaniteux de notre part d’en livrer ici les raisons précises et définitives. Nous en dégageons néanmoins deux, que même les détracteurs du fourgon ne pourront contester : en France, chaque été, circulent concomitamment environ 800 000 camping-cars. Les concentrations qui en découlent, notamment sur les littoraux, se montrent parfois dissuasives... même pour les camping-caristes confirmés. En faisant le choix de la discrétion et de la compacité, ces derniers ont donc choisi de pratiquer leur loisir plus facilement et autrement. Enfin, l’évolution phénoménale des fourgons aménagés en termes de finition, de confort et d’autonomie a fini de convaincre les plus réticents. On pourrait, bien sûr, trouver d’autres motivations d’ordre « philosophique », liées aux changements de mentalité et aux nouvelles manières de vivre ses loisirs. Toujours est-il qu’aujourd’hui, à la remarque qui ouvre cet article pourrait bien se substituer « Ah, t’as acheté un profilé ? ».