Quel utilitaire ?
Le choix des utilitaires est a priori assez large, même si les constructeurs, artisans comme industriels, plébiscitent très majoritairement les Fiat Ducato et Citroën Jumper, qu’ils utilisent dans leurs trois principales dimensions (5,41 m, 5,99 m et 6,36 m). Dans ce contexte, les utilitaires concurrents sont presque des outsiders, ce qui n’enlève évidemment rien à leurs qualités respectives. Citroën Jumper Peugeot Boxer
Si par sa ligne et ses dimensions, le porteur aux chevrons est en tout point identique aux différentes versions du Fiat Ducato, il s’en distingue cependant par de nouvelles motorisations qui, gagnant en puissance, s’avèrent plus attractives que les anciennes. Nombre de constructeurs n’y sont d’ailleurs pas restés insensibles. Et, détail non négligeable, le montant de sa facture mérite et supporte, à son avantage, la comparaison. Comme son cousin italien, il présente un agrément de conduite et un confort routier renforcés par des équipements de sécurité passive et d’aide à la conduite. Un utilitaire à prendre au sérieux, tout comme son jumeau chez Peugeot, moins répandu.
Fiat Ducato
Il est de tous les catalogues, et cette première place il la doit, entre autres, à un gabarit se prêtant bien à l’aménagement. En offrant le choix entre quatre longueurs, trois hauteurs et trois empattements, il permet de satisfaire bien des attentes. À son volant, le confort et la sécurité sont renforcés par la richesse de la dotation de série : ESP, répartiteur de freinage électronique, antiroulis avec contrôle adaptatif de charge, assistance au démarrage en côte…
Une dotation que l’on pourra enrichir moyennant options. Plus performantes, les dernières motorisations adoptent de nouvelles puissances et, respect de l’environnement oblige, réclament l’apport de l’additif Adblue. Hormis pour un aménagement léger sur empattement court, on délaissera le 2,3 l de 120 ch pour lui préférer le 140 ch, plus adapté. Une mécanique convaincante, offrant des reprises dès les bas régimes et que l’on pourra équiper de la nouvelle boîte automatique à 9 rapports qui s’ajoute aux atouts de cet utilitaire incontournable, à la ligne toujours élégante… malgré son âge.
Mercedes Sprinter
Moins large que ses concurrents, chez lui l’implantation d’un lit transversal arrière réclame le plus souvent une transformation de sa carrosserie, deux joues d’extension latérales remplaçant alors les panneaux arrière à la tête et au pied du couchage. Malgré cela, le Sprinter est assez prisé des voyageurs délaissant le bitume au profit des pistes lointaines. Il est vrai que dans sa version à transmission intégrale (avec ou sans réducteur), il a de quoi convaincre. Sous son capot, on privilégiera le 4 cylindres 2,1 l en 143 ou 163 ch, sauf à vouloir à tout prix (et surtout au prix fort) le 3,0 l V6 de 190 ch ! Un record de puissance à l’égal du record de longueur de la version la plus longue : 7,34 m ! De quoi faciliter l’implantation d’une soute profonde, mais au détriment de la maniabilité. Sa boîte automatique fait référence, tout comme la richesse de l’équipement en matière de sécurité passive et d’aides à la conduite proposées en option.
Ford Transit
Animé par un 2,0 l décliné en quatre puissances, offrant le choix entre traction et propulsion sans augmentation de la garde au sol, ainsi qu’une transmission intégrale Adaptive non dénuée d’intérêt pour qui entend fréquenter les chemins de traverse, le plus grand des utilitaires de chez Ford peine à se faire une place au royaume des fourgons aménagés, où seul un industriel l’a inscrit au catalogue de deux de ses marques. Il ne manque pourtant pas d’arguments, à commencer par un volume intérieur facilitant la variété des agencements possibles à son bord. Sans oublier
– en dépit d’un bossage de roue légèrement contraignant pour le pied gauche – un poste de conduite de bon volume et la richesse de l’équipement (ESP, régulateur de vitesse adaptatif, système de protection antiretournement, contrôle adaptatif de la charge, aide au démarrage en côte…). Si vous souhaitez un fourgon sur Transit, c’est donc vers un aménageur indépendant qu’il faudra vous tourner.
Volkswagen Crafter
Ce vaisseau amiral pèche un peu par une charge utile un peu moins élevée que celle de ses concurrents. On le préférera donc en châssis de 5,98 m où cette dernière affiche une valeur courante et une longueur convenant à de nombreux agencements, tout comme son architecture intérieure et ses parois droites. Côté motorisation, son 2,0 l Tdi offre le choix entre quatre puissances, de 102 à 177 ch, l’intermédiaire de 144 ch donnant toutes satisfactions. À la transmission par propulsion, on préférera la traction ou, pourquoi pas, la transmission intégrale qui fera grimper la facture avec autant de facilité que les mauvais chemins pentus. Adoptant le look du T 6.1 dont il serait la version XXL, il en épouse également la logique en matière d’agrément routier, d’équipement de cabine ainsi que par la présence d’aides à la conduite et de sécurité active et passive.
Renault Master Nissan NV 400 Opel Movano
Nouveau dessin de calandre et de phares, nouvelle planche de bord avec écran de navigation pour ce Master à la face avant tout en rondeur. Des motorisations également revues, le 2,3 l se décline désormais en 135, 150 et 170 ch pour les modèles en traction, et avec cinq chevaux de moins pour ceux à propulsion. Bien que le Fiat Ducato ne lui laisse que peu de place, le Master n’en est pas moins un fourgon digne d’intérêt, présentant notamment des longueurs intermédiaires légèrement différentes de celles de son concurrent, se prêtant bien à l’implantation à son bord d’aménagements variés. Au volant, il a de quoi séduire : insonorisation et confort du poste de conduite grâce, entre autres, à des sièges aux réglages multiples. Sans oublier de nombreux rangements, et surtout un châssis dynamique qui, sur route, s’avère convaincant. Les marques industrielles le délaissant, pour des raisons qui ne sont pas liées à ses caractéristiques, ce sont les aménageurs indépendants qu’il faudra solliciter.