Camargue : un terroir et des paysages bien trempés

Là où le Rhône finit sa course. Des miroirs d’eau, des cités de lumière, du sable blanc, des coquillages, des oiseaux, du sel, des taureaux… Bienvenue en terre camarguaise.

Depuis Port-Saint-Louisdu-Rhône, le petit pont bleu permet d’emprunter la route de la plage Napoléon en longeant les différents Theys (formations sableuses modelées par la mer et le fleuve) propices à la nidification. Quelques cabanes de pêcheurs et leurs barques à fond plat ont élu domicile dans cette tranquillité immuable. Amateurs de coquillages, prenez en direction du port, dépassez-le, pour rejoindre les étals des ostréiculteurs. Là, offrez-vous une sympathique dégustation, face au golfe de Fos, réputé pour l’élevage de ses perles de Casteau, ces huîtres camarguaises au goût de noisette. Revenez ensuite sur vos pas pour continuer sur la Route Napoléon. Vous atteignez un bout du monde : la plage Napoléon et son grand banc de sable de plus de 10 km de long. Côté opposé, c’est l’embouchure du Grand Rhône. De retour dans la petite cité, la tour Saint-Louis, datant de 1737, est la seule curiosité à découvrir dans le centre. Elle abrite l’office de tourisme et des salles d’exposition. Profitez de la vue depuis la terrasse. Un peu plus haut, vers le nord, faites halte à la Réserve naturelle des marais du Vigueirat. Le site est vraiment unique avec ses sentiers aménagés sur 4 km autour des zones humides qui abritent une avifaune exceptionnelle. Profitez-en depuis les observatoires aménagés. Redescendez maintenant vers le bac de Barcarin pour rejoindre Salin de Giraud. Offrez-vous une visite des vieux salins et de ses camelles avant de longer le Grand Rhône jusqu’à son embouchure, au niveau du Domaine de la Palissade. Soumis aux crues du fleuve et aux invasions marines, ce domaine est resté authentique et offre d’incroyables paysages en constante mutation. Remontez maintenant la D36 pour prendre la route qui mène à l’étang de Fangassier. Empruntez la piste qui longe la lagune. Vous pouvez rejoindre l’observatoire des oiseaux et vous garer sur le petit

parking. Le site préservé, de toute beauté, se découvre à pied. Vous pouvez marcher le long de la piste jusqu’à un parking à proximité du phare de la Gacholle. Magnifique ! Revenez alors sur vos pas pour contempler l’un des plus beaux couchers de soleil dans l’un des lieux les plus singuliers de France ! Et tôt le matin, n’hésitez pas à longer l’étang de Vaccarès, en direction d’Arles, pour contempler quelques autres exceptionnelles scènes de vie en milieu humide. Arrivés sur Arles, vous serez surpris par l ’ i ncroyable patrimoine que la cité abrite dans le seul périmètre de son vieux centre. Par ici, ce sont plus de 200 ans d’Histoire qui se côtoient ! N’oubliez pas de visiter l’amphithéâtre et le théâtre antique, datant de la fin du premier siècle de notre ère, et les cryptoportiques – sous la mairie – qui vous révèlent une partie de cette petite Rome cachée dans un dédale de galeries. Allez ensuite rendre hommage à la grâce romane de la cathédrale Saint-Trophime, avec son magnifique cloître, avant de vous aventurer sur les berges du Rhône jusqu’aux vestiges des Thermes de Constantin. Poussez alors jusqu’au Musée départemental Arles Antique qui vous propose de découvrir une riche collection consacrée à la période antique d’Arles. Cap sur les Saintes-Maries-de-la-Mer. Après avoir profité des belles étendues de plages, flânez dans les rues du centre-ville pour aller à la rencontre de l’identité camarguaise et poussez la porte de l’église fortifiée pour y découvrir, à l’intérieur, la crypte de Sarah, vierge noire patronne des gitans. Sur sa terrasse, agrémentée d’un remarquable mur de clocher, profitez de la vue panoramique. Et pour vous initier aux traditions camarguaises, rendez-vous à la Manade des Baumelles, vous y vivrez une expérience unique. C’est votre étape France Passion. Situé sur la D38 à 10 km du village et en direction d’Aigues-Mortes, le lieu trône dans cet univers particulier et magique, fait de grands espaces. Sylvie et Joël, Saintois de naissance, se sont lancés dans l’élevage de taureaux il y a 23 ans. Ces élégants bergers à cheval ne sont autres que des coachs sportifs cultivant le rêve et l’ambition de réveiller le plus haut potentiel d’un taureau sauvage, pour qu’il coure dans l’arène – les courses camarguaises n’ont pas de mise à mort. « Un taureau de légende est un taureau qui a tout compris et qui domine les hommes. » Dans la salle de réception, Sylvie présente quelques vidéos sur le fonctionnement d’une manade. Aux Baumelles, vous aurez l’occasion d’approcher les taureaux en chariot tracté, ou alors participer, à cheval pour les plus aguerris, au triage des bêtes. En face de la boutique terroir, le restaurant invite les palais gourmands. Au menu : charcuterie de taureau AOC – la manade ne fait pas d’élevage, elle se procure ses produits frais à l’abattoir de Tarascon –, et Gardianne de taureau aux trois riz de Camargue, le tout arrosé de sangria sous quelques notes de gratte version gipsy king. Le rêve…

Le clocher-mur de l’église fortifiée est un véritable symbole aux Saintes, pour les locaux et la communauté gitane.

C’est sur la place de la République que le beau patrimoine médiéval d’Arles se révèle.

Une rencontre inédite au mas de Baumelles : vous serez nez à nez avec les taureaux les plus prometteurs pour les courses camarguaises.

Arles, la plus romaine des cités de Gaule, arbore encore de magnifiques arènes préservées.

Sur la place du forum, le Café Van Gogh reste fidèle à la vision du grand peintre.

Les huîtres de Camargue sont réputées pour leur goût de « noisette ». C’est dans la baie de Carteau, à Port-Saint-Louis-duRhône, qu’elles sont élevées.