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mètres de plage, pêche et nautisme. Par la D901, après un arrêt reposant au château de Castanet baigné par les eaux du lac, nous rejoignons Le Bleymard d’où part la route D20 qui monte au col de Finiels.
Du « Mont-Lo » au Méjean
Nous sommes sur les pentes du Mont Lozère, le géant de la région. Contrairement à l’Aigoual, son voisin du Gard, le « Mont-Lo » est très étalé, formant une barre granitique de trente kilomètres, et il compte plusieurs sommets : le pic Cassini, le mont Finiels. Aucun n’est accessible en voiture ; mais par la route on atteint sans difficulté le col de Finiels doté d’un grand parking. De là la vue est panoramique sur les estives parsemées de fleurs violettes, les landes, les tourbières, les forêts, immenses étendues inscrites au Parc National des Cévennes et au Patrimoine Mondial. De rares villages patinés par les siècles semblent se fondre avec les paysages sculptés par les millénaires, maisons de pierres couvertes de lauzes où la vie pastorale se maintient derrière les murs épais. Le Mont Lozère présente la plus vaste étendue de pelouse du Massif Central, un paradis estival pour les brebis, les vaches et… les marcheurs : tour du Mont-Lozère (GR68), chemin de Stevenson ou courte randonnée jusqu’au Finiels.
La D20 aboutit à Pont-de-Montvert, village immanquable du Mont Lozère malgré un stationnement difficile en pleine saison, surtout le mercredi, jour du marché. Proche des sources du Tarn, cet ancien fief du protestantisme est un ensemble unique aux ruelles pentues, aux maisons de granit regroupées autour d’un pont gothique flanqué d’une ancienne tour de péage et bordé d’une plage. Après une visite à l’écomusée, nous continuons vers Florac qui héberge en son château le siège du Parc National. Tout autour, la vieille ville offre rues et ruelles, places et terrasses, ruisseau du Vibron et source du Pêcher. Au croisement des Causses, des Cévennes et du Mont-Lozère, à la porte des gorges du Tarn, à l’abri de ses falaises dolomitiques, Florac est un des pôles touristiques majeurs de la Lozère (avec aire en centre-ville !). Nous nous engageons sur la très prisée et très étroite D907, la route des gorges du Tarn. Survolé par les vautours, ce joyau de l’Occitanie, aux eaux limpides propices à la pêche et à la baignade, est encaissé entre des parois de calcaire et bordé de châteaux forts, de villages perchés et parfois… suspendus. Après Ispagnac, le Tarn quitte le granit pour affronter le calcaire des Causses où, à coups de millénaires, il a creusé un sillon de 50 kilomètres. Ce long canyon, dont les parois atteignent 500 mètres de hauteur au lieu-dit Les Détroits, sépare le Causse de Sauveterre du Causse Méjean. Parfums des aiguilles de pin, tiédeur de la roche chauffée par le soleil, effluves humides et fraîches montant des eaux vives : autant de sensations qui se mêlent quand vous descendez les gorges du Tarn entre La Malène et le cirque des Baumes. Si vous vous sentez d’attaque pour ramer et garder le cap sur huit kilomètres, choisissez les canoës ; sinon prenez une barque avec son batelier ! La corporation des Bateliers des Gorges du Tarn existe depuis 1875 et ne recrute que des gens du pays ; ils accompagnent les touristes et commentent le parcours. Vous apprenez que le Tarn est à