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L’avis d’un constructeur
ce type, loin de là. Chez Mercedes, c’est même une spécialité depuis longtemps. Le constructeur allemand a d’ailleurs fait disparaître tout levier de vitesse de la planche de bord de son Sprinter lorsque celui-ci reçoit une boîte automatique. L’emplacement du levier est alors occupé par un porte-gobelet. Dans sa version propulsion ou quatre roues motrices, le Sprinter est disponible avec la boîte automatique 7G-Tronic Plus, en option avec le 4-cylindres 163 ch, ou imposé avec le 6-cylindres 190 ch. En revanche, dans sa nouvelle version traction, le Sprinter peut recevoir la boîte 9G-Tronic
Plus avec le bloc 177 ch propre à cette architecture. Ford, autre ambassadeur de l’automatique, propose la version traction de son porteur Transit avec une boîte ne comptant que 6 rapports, ce qui ne l’empêche nullement d’être à la hauteur de sa tâche. En revanche, la version propulsion du Transit est disponible depuis peu avec une nouvelle transmission à 10 rapports, toujours à convertisseur de couple. Une nouveauté de plus… Du côté d’Iveco, on propose aussi une boîte à convertisseur de couple à 8 rapports baptisée Hi-Matic sur le porteur Daily avec les moteurs
Avec son ancienne boîte robotisée, Fiat séduisait environ 30 % des acheteurs de Ducato. Sa nouvelle boîte automatique à 9 rapports franchit la barre des 50 %, même s’il faut préciser que ce chiffre concerne toute la production Ducato, et pas seulement les porteurs pour camping-car. Quoi qu’il en soit, l’intérêt de la clientèle semble grandissant, ce que confirme le constructeur nantais Pilote.
« L’arrivée de la boîte Fiat change la donne et relance l’intérêt de la clientèle pour ce type de transmission. De surcroît, il y a de plus en plus d’automobiles équipées de boîtes automatiques ou robotisées. C’est un confort auquel nous nous habituons progressivement. Pour toutes ces raisons, il y a moins d’appréhensions. En tout cas, c’est clairement une solution d’avenir : nos chiffres sont en progression. Pour autant, nous ne croyons pas à la disparition totale de la boîte manuelle. Premièrement, parce que la boîte automatique représente un certain coût, mais aussi parce qu’il peut y avoir des clients qui demeurent réfractaires. De notre point de vue, le progrès de la nouvelle boîte Fiat est flagrant. Sans aller jusqu’à décrier l’ancienne boîte robotisée, les clients qui ont fait l’essai au Salon du Bourget ont bien perçu la différence entre les deux. Au chapitre tarif, le surcoût pour un camping-car sur base Fiat est de 2 950 € et 2 600 € sur porteur Mercedes. » Une fourchette de prix que l’on retrouve chez les autres constructeurs. Un effort non négligeable qu’une majorité d’acheteurs accepte néanmoins de faire aujourd’hui.
On le voit, les traditionnelles boîtes automatiques à convertisseur ont beaucoup progressé et leurs arguments sont plus solides que j a ma i s p o u r convaincre de nouveaux utilisateurs dans les années à venir. Mais les camping-caristes amateurs d’automatisme ont une alternative : les boîtes pilotées (ou robotisées). On peut ranger dans cette catégorie des transmissions souvent qualifiées de boîtes automatiques dans le langage courant, mais dont l’architecture se rapproche en réalité d’une boîte manuelle. Leur particularité, c’est la gestion de l’embrayage et du passage des vitesses par des mécan i s me s q u i s o u l a g e n t le conducteur de ces tâches. Ces boîtes ont fleuri sur le marché automobile il y a une quinzaine d’années et ont même équipé