Nouvel ami de la famille
À TOIT RELEVABLE Sur les grands fourgons, type Fiat Ducato, Citroën Jumper ou Mercedes Sprinter, l’ajout d’un toit relevable toilé pour bénéficier d’une chambre en plus, ce n’est pas vraiment nouveau. Mais ce qui frappe cette saison, c’est le nombre de ma
C omme tous les ans, au renouvellement des collections, le marché du véhicule de loisirs a fait preuve d’une dynamique certaine, notamment côté fourgons avec des développements tous azimuts. Les parts de marché du van aménagé, au sens large, sont croissantes. Et sans surprise, la segmentation du secteur va de pair, pour servir les différentes catégories, des prix serrés aux versions haut de gamme, comme pour répondre à une attente évidente : partir en fourgon oui, mais aussi en famille ! Pour cela, dans les grands fourgons de type Fiat Ducato, diverses solutions existaient déjà : les modèles à deux lits doubles superposés à l’arrière ; les fourgons à rehausse fixe logeant un lit de pavillon au-dessus du salon en complément du couchage transversal de base ; la convertibilité du coin repas en couchage d’appoint pour une personne. Autant de solutions qui ont certes leurs adeptes et leurs intérêts, mais qui obligent à accepter des modifications permanentes ou temporaires de l’habitacle. Dans le cas des couchages superposés, l’intimité n’est pas vraiment optimale et les placards de pavillon de la chambre sont forcément tronqués. En présence d’un lit de pavillon, la hauteur intérieure au niveau de l’espace de vie peut parfois être sensiblement réduite. Enfin, la transformation du salon en lit individuel condamne le premier élément et impose aussi d’embarquer des composants encombrants pour former le second.
La solution alternative ? Le toit relevable toilé ! Si quelques constructeurs s’illustrent avec cette option depuis quelque temps déjà, on pense entre
autres à Hymer, véritable pionnier du genre, mais aussi à Bavaria, Dreamer, Globecar, Pilote, Pössl, Roadcar ou encore Westfalia, nombre d’autres les ont rejoints ces derniers mois. Bürstner et Laika ont dévoilé leur jeu en tout début d’année 2020, et une dizaine d’acteurs supplémentaires viennent d’en faire autant pour la collection 2021 : Adria, Benimar, Challenger, Chausson, CI, Knaus, Karmann Mobil, Malibu, McLouis, Roller Team et Weinsberg sont désormais concernés. Ainsi, sur le marché français, pas moins de 21 marques au total proposent aujourd’hui un toit relevable permettant d’ajouter une chambre à l’étage, sans toucher à l’aménagement d’origine de leurs modèles. Précisons donc ici qu’en présence d’un Fiat Ducato, d’un Citroën Jumper ou d’un Mercedes Sprinter, la capacité d’accueil nocturne progresse avec le fameux toit relevable sans qu’il soit obligé, comme dans un van ultracompact (type Renault Trafic ou VW Transporter) de découper l’intégralité du pavillon d’origine. Seule une trémie d’accès est nécessaire pour passer à l’étage, avec une échelle amovible, cela va de soi. Et ce passage trouve idéalement sa position en lieu et place du lanterneau panoramique surplombant habituellement le À coin repas. L’avantage, c’est bel et bien que l’aménagement d’origine du fourgon n’est pas modifié, conservant tous ses placards de pavillon par exemple, de la chambre du bout arrière au salon, et permettant également de conserver un coin repas permanent : si les enfants dorment au-dessus, les parents (ou grands-parents…) peuvent toujours prendre le petit-déjeuner en bas, et circuler à bord sans en
trave majeure (l’échelle d’accès est amovible).
L’autre intérêt de la formule, c’est encore que le fourgon conserve exactement ses mensurations d’origine (longueur et largeur) au sol. La seule différence ne concernant que la hauteur hors-tout qui passe d’un standard de quasiment 2,60 m à environ 25 cm de plus lorsque le toit est replié. Reste que même à 2,85 m de hauteur sur route, cela ne change pas fondamentalement les choses pour circuler : les parkings où une barre de 2,00 m est présente ne sont ni plus ni moins accessibles, et aux péages des autoroutes, la classe 2 (de 2,00 à 3,00 m de haut) reste toujours de circonstance.
Selon les marques, on peut constater que le toit relevable peut parfois n’être retenu que sur un gabarit référent et pas sur les autres, mais il ne s’agit alors que d’un choix marketing, car techniquement rien n’empêche l’ajout de cette chambre en plus sur un Fiat Ducato de 5,41 m, 5,99 m ou 6,36 m. Avant d’évoquer la partie tarifaire, notez donc que pour les mensurations, la contrainte concerne plutôt le poids. En fonction des marques, en effet, un toit relevable toilé, avec le couchage double qu’il intègre, pèse de 100 à 140 kg environ. Un surpoids haut perché, heureusement bien réparti sur la surface du véhicule, qu’il convient d’absorber dans la charge utile. Un grand fourgon à toit relevable s’appuie donc forcément sur un châssis en 3 500 kg de ptac (même si le 3 300 kg est encore assez fréquent dans le fourgon). Au-delà du coût du toit rajouté (de 3 500 € à 5 500 €, nous allons y venir), pour les modèles commercialisés de base en 3 300 kg, cela passe ainsi par une première option dédiée afin d’accéder au ptac de 3 500 kg (comptez de 500 à 600 € pour celle-ci).
En présence d’un toit relevable, selon le modèle retenu, soulignons encore que les aérations hautes de l’habitacle d’origine peuvent toutes être supprimées. Sauf exception, c’est généralement le cas avec un van de moins de 6,00 m, alors qu’un modèle de 6,36 m peut encore espérer pouvoir garder un lanterneau juste au-dessus de la chambre du bout arrière. Dans tous les cas, chacun comprendra que la salle d’eau, au centre de l’habitacle (et donc pile sous la chambre haute) ne peut plus disposer de son minilanterneau. De même, le salon se prive de son lanterneau panoramique, alors converti en trémie d’accès. Rares, très rares