Encore mieux hors saison !
Regarder le soleil se coucher, admirer les douces couleurs de l’automne, déguster une douzaine d’huîtres dans les cabanes d’ostréiculteurs, s’asseoir sur la dune du Pilat presque comme seul au monde… Le bassin d’Arcachon réserve, après le tumulte de la sa
E n un claquement de doigt, vers la fin août, le bassin d’Arcachon se vide totalement de ses touristes. Comme par magie, plus personne sur les routes, sur les plages, dans les commerces… C’est le moment d’en profiter.
En cette saison, dans le sud-ouest, il reste encore bien des jours de soleil à venir. Ici, l’automne est généreux et il n’est pas rare que les températures dépassent les 25° l’après-midi, parfois jusqu’à la fin novembre. Il est vrai que certaines communes entourant le Bassin ne font pas la part belle aux véhicules de loisirs. Peu d’aires de stationnement ou mal placées, beaucoup de barres de hauteur interdisant l’accès aux plages... mais la saison passée, les autorités adoucissent la réglementation. La police municipale est moins regardante et laisse stationner les camping-cars en bord de mer ou sur les nombreux ports qui bordent le Bassin. Allez…c’est l’heure de partir !
Commençons notre visite par la presqu’île du Cap Ferret. Le bout du monde, comme on l’appelle.
En vous dirigeant à son extrémité ouest, par l’unique route à cheval entre l’océan et le Bassin, vous passerez à travers de nombreux villages d’ostréiculteurs. Nous vous conseillons de visiter le village de l’Herbe, le plus pittoresque et le plus authentique. A l’origine, ce village, composé uniquement de cabanes en bois de pins, hébergeait ostréiculteurs et pêcheurs. Au fil du temps,
ce hameau est devenu « branché » et très prisé par la jet-set bordelaise et parisienne. C’est un privilège d’avoir « sa » cabane à l’Herbe. Mais cela n’a rien enlevé à la magie du lieu. Il faut savoir se perdre à travers les nombreuses ruelles fleuries où les propriétaires rivalisent d’imagination pour peindre les cabanes de couleurs vives. N’oubliez surtout pas votre appareil photo… En bord de mer, vous découvrirez la chapelle de la Villa Algérienne datant du XIXe siècle. Cet édifice rouge et blanc à l’architecture néomauresque fut construit par Léon Lesca, grand propriétaire terrien du Cap Ferret, en souvenir de son séjour en Algérie. Elle se transforma en lieu de culte en 1885 et fut à l’époque la seule église de toute la presqu’île.
Tout au bout du bout… il y a la mer
En poursuivant vers l’ouest, la route s’arrête. C’est la pointe du Ferret. A l’embouchure, deux fois par jour, le Bassin se vide et se remplit, générant des courants très forts et formant des bancs de sable à chaque marée. Le fracas des vagues, le banc d’Arguin, la vue sur la dune du Pilat qui vous fait face, en font un lieu d’exception où l’on se sent en harmonie avec la nature brute. C’est la meilleure plage pour savourer le coucher de soleil. Un peu en retrait dans les terres, se cachent des maisons très convoitées par les célébrités et le monde du showbiz. Mais ici, à l’inverse de la Côte d’Azur,
totoutt est discrétion et « simplicité »…. EnfiEnfinn, à grands coups de millions d’euros ! A voir également, la conche du Mimbeau, une magnifique baie bordée de maisons en bois cachées dans la pinède, lieu de tournage du film « Les Petits Mouchoirs » (2010). Retour sur la route vers Arès et le nord du Bassin. Un petit arrêt s’impose à La Réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège-Cap-Ferret, qui s’étend sur plus de 400 hectares. Les prés salés changent d’aspect au gré des saisons et à chaque marée. Partez à la découverte des nombreuses espèces d’oiseaux qui, pendant la période automnale, font halte ici, mais aussi de toute la faune et la flore de ce site naturel. Une balade moins connue que le parc ornithologique du Teich mais qui vous fera découvrir un autre visage du Bassin. La paire de jumelles est vivement recommandée ! En continuant votre route en direction d’Arcachon, c’est une succession de villages de pêcheurs et d’ostréiculteurs (Andernos, Lanton, Cassy, Biganos). Voilà une excellente excuse pour déguster des huîtres. Depuis une dizaine d’années, les producteurs ont le droit d’ouvrir leurs portes aux visiteurs et par la même occasion de faire goûter leurs produits. Comme ils disent, les mois en « bre » (septembre, octobre, novembre et décembre) sont les meilleurs popourr mangermanger des hhuîtres.îtres Ni trop maigres, ni trop grasses, c’est le bon moment. Accompagnées d’un verre de blanc sec et d’un peu de pâté Lou Gascoun*, face à la mer… que demander de plus. Le bonheur est là, je vous le garantis.
Le port de Biganos
Le petit port de Biganos est un endroit un peu à l’écart des circuits traditionnels et il mérite qu’on s’y attarde pour le découvrir. Vous trouverez ici de jolies cabanes de pêcheurs colorées et entretenues avec soin. Depuis le port, il est aussi possible de partir en randonnée autour de l’embouchure de la rivière « La Leyre ». Le sentier du littoral, qui est balisé, vous fera passer à travers les roseaux et les anciens bassins à poissons. L’environnement ressemble étrangement à la Camargue.
Un peu plus loin, avec ses sept ports le long de sa façade maritime et les nombreuses exploitations ostréicoles, Gujan-Mestras est la capitale de l’ostréiculture du bassin d’Arcachon. Pour les plus curieux, nous conseillons de visiter la Maison de l’huître. Vous y découvrirez le métier complexe d’ostréiculteur, les techniques d’élevage ainsi que l’histoire de l’huître au fil des siècles.