Il y a une vie après le covid
Nous avons quelques scrupules à souhaiter à nos lecteurs une bonne année 2021 alors que celle qui s’est écoulée s’est révélée mauvaise pour tout le monde, et parfois, hélas, très mauvaise. En effet, nous ne sommes pas encore débarrassés de cette épidémie et notre impatience d’en finir avec ce coronavirus est évidemment prioritairement motivée par nos craintes légitimes concernant notre santé et celle de nos proches. Se greffe à cette impatience un fort désir de pouvoir reprendre à nouveau nos camping-cars dans des conditions normales et d’aller vers les autres, comme il nous est habituel de le faire. De nous débarrasser de ces masques contre nature et qui nous étouffent à tous les sens du terme. Quand vraiment la page sera tournée, c’est sûr, on va en profiter. Le voyage que l’on remettait d’une année à l’autre pour de mauvaises raisons s’imposera cette fois comme une évidence. Le changement du camping-car qu’on ne jugeait plus vraiment utile pourra peut-être s’envisager, histoire de se faire plaisir. Il n’empêche, nous conserverons tous dans nos mémoires cette crise sanitaire majeure que l’on croyait circonscrite aux livres d’histoire ou aux scénarios de science-fiction. Puisqu’à quelque chose malheur est bon, il n’est pas impossible que cette crise nous ait rendus plus solides et plus aptes à affronter les contrariétés du quotidien. Après tout, ce n’est pas votre serviteur qui le dit mais Flaubert, dont on fêtera cette année le bicentenaire de la naissance : « Tout le monde, par excès de terreur, devenait brave ».