Changeons de discussion
Les mois se suivent et se ressemblent. Au risque que nos éditoriaux empruntent le même chemin. Il nous tarde en effet de prendre la route, de franchir les frontières, celles de nos départements et régions, à défaut des autres… Il nous tarde aussi de ne plus avoir pour seul sujet de discussion cet envahissant virus. Modestement, chaque mois, nous nous efforçons de vous faire penser à autre chose. Si nous y parvenons le temps d’une lecture, nous en sommes heureux. Heureux. Le bonheur. Tiens, ça existe encore ce truc-là ? Eh bien il faut le croire. Nous avons rencontré au cours de ces dernières semaines des camping-caristes qui non seulement ne se plaignaient pas mais se disaient – nous disaient – combien ils étaient privilégiés de continuer à « voir du pays » et ne vivaient pas du tout l’obligation d’une étape nocturne précoce (après tout, 18 heures c’est souvent l’heure à laquelle on cherche le « campement ») comme une contrainte insupportable. D’eux, il est vrai, on ne pouvait guère entendre que des propos positifs et optimistes. Car, au cours des précédentes années, alors que personne n’aurait même imaginé pareille pandémie, nos rencontres avec les camping-caristes voyageant au coeur de l’hiver nous ont appris une chose : ceux-là sont des purs et durs. C’est souvent dans leur bouche que nous avons entendu les mots les plus plaisants, les plus réconfortants, les plus dignes d’être rapportés. A l’image de ce Monsieur de 80 ans joliment passés, camping-cariste depuis 24 ans, qui nous confiait son projet de faire le tour de la Baltique l’hiver 2022-2023. Le camping-car, morceau d’éternité…