Angles morts : nos camping-cars sont-ils concernés ?
En reprenant les différents textes, que faut-il retenir comme vraie réglementation : depuis le 1er janvier 2021, les véhicules de transport de fret et de voyageurs de plus de 3,5 t doivent porter des autocollants signalant leurs angles morts aux usagers fragiles de la route : piétons, cyclistes, motocyclistes et utilisateurs d’EDPM (trottinettes, gyropodes, monocycles et hoverboards). Jusqu’à preuve du contraire, je ne retrouve pas l’assimilation de nos véhicules à cette réglementation : je recherche les désignations de la carte grise (J1) sur les textes officiels.
Nos camping-cars, s’ils transportent bien les membres de la famille, 4 à 6 personnes (si les ceintures le permettent) ne sont pas explicitement destinés au transport de personnes. Ils ne sont pas non plus destinés au transport de marchandises. C’est bien pourquoi ils sont classés VASP (Véhicule automoteur spécialement aménagé). Ce terme désigne tous les véhicules, dont le poids total en charge ne dépasse pas 3,5 tonnes, ayant subi un aménagement par un professionnel ou par un particulier. Cet aménagement est destiné à les rendre aptes au transport de personnes ou/et de marchandises, dans des conditions spécifiques. D’après les définitions officielles, un VASP ne dépasse pas 3,5 t, or nos poids lourds sont VASP même lorsque leur PTAC est compris entre 3,5 t et 4,5 t. D’autre part, quel que soit le constructeur, nombre de camping-cars sont classés tantôt VL (ne dépassant pas 3,5 t), tantôt PL (PTAC compris entre 3,5 t et 4,5 t) et pourtant ils sont VASP. Extérieurement, ils peuvent avoir les mêmes « mensurations », donc présenter les mêmes risques de se trouver dans une situation à « angles morts ». Si pas plus de 3,5 t = pas d’angles morts. Si plus de 3,5 t = présence d’angles morts. Alors, lorsque nous sommes aux feux tricolores, le cycliste qui vient se placer à côté de mon camping-car de 7,49 m pour s’assurer que je le vois, devra m’interpeller et, selon mon PTAC, il saura alors si j’ai ou non un angle mort ! (…).