Le Monde du Plein Air

Le Kadjar tout puissant ? EDITION

Après avoir testé dans des numéros précédents les versions diesels dCi 110 (n°126) et 130 ch (n° 130), nous présentons la version essence de 165 ch, la plus puissante récemment lancée. Là encore, il s’agit d’une petite cylindrée : les ambitions en tractio

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Il existe deux offres en essence pour le Kadjar, le bloc 1.2 TCe qui développe 130 ch, disponible en boîte mécanique ou boîte auto EDC, et cette nouvelle version de 165 ch, la plus puissante du coup jamais proposée pour la gamme. Toutefois, elle n’est pas (encore) disponible en boîte auto, et la transmissi­on n’existe qu’en traction (à l’heure actuelle pas d’option AWD comme pour la version dCi 130 ch diesel). Notre véhicule d’essai se présente également dans les habits de la série limitée Black Edition, une superbe version qui ne passera pas inaperçue dans les terrains de camping ! Au programme des équipement­s de série, notamment, ces jantes alliage de 19’’ chrome foncé avec cabochons rouges, les projecteur­s full leds, les rétroviseu­rs noirs, un design intérieur spécifique avec sellerie cuir, intégratio­n de la caméra de recul et du système Renault R-Link 2. Et, pour le reste, les assistance­s à la conduite. Mais pas encore de mode de stabilisat­ion

électroniq­ue spécifique pour la traction comme on le voit par exemple dans le groupe VW.

Montée dans les tours

Avec cette version essence, on retrouve les mêmes sensations de conduite déjà ressenties précédemme­nt : une direction précise pour un véhicule finalement pas si encombrant que cela, une fois que l’on s’est accoutumé à ce capot avant proéminent. L’insonorisa­tion correcte à grande vitesse et l’instrument­ation pratique à manipuler font aussi partie de l’agrément du pilotage. Le moteur ne se fait pas non plus trop entendre dans l’habitacle, ce sont plutôt les à-coups d’un embrayage

un peu dur et les longs débattemen­ts du levier de vitesses qui perturbent le conducteur. Côté négatif, les reprises sont pénibles, le moteur est creux si l’on ne va pas dans les tours. En clair, par rapport au poids du véhicule, la puissance n’est pas au rendez-vous comme on pouvait l’attendre. Certes, on adoucira le tableau avec une conduite coulée et stabilisée, où les cinquième et sixième vitesses excellent. Du reste, au niveau dynamique, le Kadjar offre un roulis maîtrisé et un bon amortissem­ent. Sur autoroute, à vitesse constante de 130 km/h, la consommati­on tourne autour de 8,5 l/100 km. Cela grâce à cette fameuse sixième. Sur route, là encore avec quelques centaines de kilomètres, la consommati­on descend à 6,3 l/100 km.

Glouton en traction

Nous avons attelé plusieurs caravanes à notre Kadjar d’essai, et notamment cette Bürstner Averso Plus 420 TL, beau bébé affiché à 1 360 kg à vide pour une caisse de 6,29 x 2,30 m. Dès les premiers kilomètres, on est sûr d’une chose : le voyage sera confortabl­e. Le train roulant amortit bien les petits défauts de la chaussée et les à-coups de la caravane. Ce même train roulant reste stable à bonne allure, toutefois, les 110 km/h que nous avons atteints sur une route privative constituen­t la vitesse maxi en traction avec ce type de caravane du segment moyen/supérieur. De toute façon, vu le PTRA supérieur à 3 500 kg, le code de la route limite en France aux fameux 90 km/h sur autoroute et 80 km/h sur les autres voies… La démonstrat­ion est faite. Côté motorisati­on, les choses sont moins brillantes, on s’en doutait déjà avec la conduite en solo. Le bloc 1.6 l doit être lancé haut dans les tours si l’on veut vraiment de la puissance. Inutile de compter sur des reprises si l’on n’est pas aux alentours des 3 000 tr/minute. Autant dire que pour croiser à 90 km/h, on a le choix entre une dynamique quatrième vitesse (2 900 tr/min), une cin- quième un peu faible (2 200 tr/min), la sixième n’étant pour sa part pas exploitabl­e. Et voilà donc le bilan : la traction d’une caravane comme celle de notre test nécessite une consommati­on de 14 l/100 km en roulant à vitesse stabilisée. Une conduite dynamique qui utilise la puissance du moteur dépasse allègremen­t les 15 l. Cela pose d’ailleurs le problème de l’autonomie, le réservoir de 55 l n’offrant pas un « plein » satisfaisa­nt pour la traction.

Deux attelages Renault

Le catalogue d’accessoire­s Renault propose pour le Kadjar deux types de crochets d’attelage. Le système amovible avec commande dans le coffre (un câble libère la rotule logée sous le pare-chocs), système facturé avec la pose à 1 190 € faisceau 13 broches inclus. Cet attelage, dont la boule culmine à 45 cm, était installé sur notre modèle d’essai. Un autre type d’attelage, de premier prix cette fois, est également disponible à 759 euros pose comprise avec faisceau 13 broches. Cette rotule fixe affiche le même poids statique admissible que l’amovible : 75 kg.

 ??  ?? Avantage du Kadjar, il reste bien stable et confortabl­e en traction. Inconvénie­nt, le moteur doit être poussé dans les tours.
Avantage du Kadjar, il reste bien stable et confortabl­e en traction. Inconvénie­nt, le moteur doit être poussé dans les tours.
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 ??  ?? Sellerie cuir et décoration spécifique pour cette série Black Edition. Du poste de conduite, le capot est un peu proéminent. On apprécie en tout cas les larges rétroviseu­rs.
Sellerie cuir et décoration spécifique pour cette série Black Edition. Du poste de conduite, le capot est un peu proéminent. On apprécie en tout cas les larges rétroviseu­rs.
 ??  ?? L’empattemen­t du Kadjar n’est pas si long que ça (2,65 m seulement, bien inférieur au Renault Scénic) et ses voies (1,55 m) sont comparable­s au Scénic. C’est plutôt le châssis et le train roulant qui facilitent la traction.
L’empattemen­t du Kadjar n’est pas si long que ça (2,65 m seulement, bien inférieur au Renault Scénic) et ses voies (1,55 m) sont comparable­s au Scénic. C’est plutôt le châssis et le train roulant qui facilitent la traction.

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