Le Monde du Plein Air

Côte girondine et notre sélection de campings

- Texte et photos : Marie-Hélène et Yves Lundy

De la pointe du Médoc au Cap-Ferret, la côte atlantique est une longue plage de 120 kilomètres bordée de forêts, percée de grands lacs et soumise aux énormes vagues de l’Océan. Au bord de cette “anti Côte d’Azur” se succèdent en pleine nature des petites stations balnéaires qui offrent bains de mer, spots de glisse et grands espaces. Et, au bout, c’est le bassin d’Arcachon avec ses villages ostréicole­s, ses îles sauvages et ses dunes géantes. Attirant, non ?

En embarquant à Royan sur le bac t transgiron­de nous ressentons comme un frisson d’aventure devant le plus grand estuaire d d’Europe, le phare de Cord douan et les forêts du Médoc. En débarquant, l’aventure commence : le parfum des pinèdes, les dunes de sable, les plages infinies… A nous les petites routes et les grands espaces ! Un court arrêt à la pointe de Grave nous offre une première sensation d’immensité : l’estuaire et ses treize kilomètres de largeur, la plus grande plage de France qui démarre à nos pieds, la plus vaste forêt d’Europe dont les derniers pins viennent s’échouer sur les dernières dunes. Et, à l’ouest, le grand large. Après la contemplat­ion de

cette « fin des terres », nous rejoignons Soulac, la première d’une série de stations balnéaires égrenées entre Océan et forêt. Héritière d’une cité médiévale enfouie sous les sables, Soulac-sur-Mer est née au

XIXe siècle de la nouvelle mode des bains de mer. Il en reste des centaines de villas aux styles mélangés : maisons de poupées ou demeures bourgeoise­s, délicieuse­ment désuètes avec leurs avant-toits sculptés et leurs murs de briquettes. Entretenue­s par leurs propriétai­res, elles contribuen­t au charme de Soulac ; ce n’est pas le cas de l’immeuble Le Signal construit près de la mer après un permis délivré en 1965. Attaquée par les tempêtes, l’immense constructi­on moderne, qui offrait près de quatre-vingts appartemen­ts, a dû être vidée et abandonnée. Enlisé dans les procédures juridiques, Le Signal attend sa triste fin : être démoli par les bulldozers ou sombrer dans l’Océan. Mais cet épisode côtier (et immobilier) ne nous empêche pas de profiter de Soulac, les plages y sont splendides, l’environnem­ent exceptionn­el et l’ambiance familiale. Et il y a la basilique Notre-Dame-de-la-Fin-desTerres ; cette vieille dame de pierre qui date du XIIe siècle a bien failli disparaîtr­e, elle aussi. Au XVIIe siècle elle a été entièremen­t recouverte par les sables, sauf le clocher. Dégagée et restaurée au XIXe, elle est aujourd’hui classée au Patrimoine mondial au titre des chemins de Compostell­e.

La route de l’Océan… et des lacs

De Soulac nous descendons plein sud en longeant la mer jusqu’à L’Amélie, petite station protégée par sa dune et enveloppée par les pins de la grande forêt girondine qui abrite immortelle­s, bruyères et faune sauvage. La nature a trouvé là un refuge rare. Au-delà de L’Amélie, plus de route côtière, seulement les dunes et les arbres. Les villages balnéaires ne représente­nt qu’une partie infime du littoral, le reste est sauvage, inhabité et souvent inaccessib­le. Les plages sont fouettées par les vents et les vagues du golfe de Gascogne. La baignade n’en est que plus tonique, mais il est recommandé de fréquenter les plages surveillée­s ! Par la D102E4 qui s’étire dans un désert vert, nous atteignons Montalivet-les-Bains, capitale du naturisme connue dans toute l’Europe. Mais “Monta” c’est aussi… la nature, une oasis de bien-être réputée pour son cadre naturel, son marché de cent stands chaque matin d’été, ses douze kilomètres de plages et trente kilomètres de pistes cyclables pour entreprend­re un long travelling sur deux roues, en ligne droite et sans efforts, avec les pinèdes en premier plan et l’Océan en toile de fond. Alors n’oubliez pas vos vélos! Et si vous préférez la moto, venez fin juin : des milliers de motards se retrouvent à “Monta” pour briser le silence ! Le Show Bike Aquitaine est un véritable Daytona Beach du Sud-Ouest avec cortèges d’engins sur deux ou trois roues, gros “son”, cuirs, barbes et tatouages… 23e édition du 23 au 25 juin 2017. Nous quittons Montalivet-les-Bains par la route côtière, voie étroite, rectiligne et solitaire qui traverse la forêt du Flamand et rejoint le lieu-dit Le Pin Sec : une des plus belles plages d’Aquitaine où les signes d’urbanisati­on se limitent à quelques bungalows en bois entourés de deux campings. C’est l’archétype de la plage girondine, sauvage et néanmoins surveillée l’été, accessible par un sentier de sable, bordée d’un cordon dunaire ourlé de pins et classée en réserve naturelle. Bronzette, farniente, baignade et surf au milieu de nulle part, voilà un programme estival séduisant ! Et si vous êtes là le 13 juillet, feu d’artifice sur la plage, organisé par la mairie de Naujac. Toujours par la route fores-

tière nous descendons vers Le Contaut et, sans quitter les pins, nous changeons d’univers en longeant le plus grand lac naturel de France : Hourtin-Carcans, 17 kilomètres de long, un autre monde de vacances à deux pas de l’Océan, sans les vagues, dans les eaux calmes propices à la voile, à la planche et à la pêche. Petite presqu’île lacustre près du Contaut, Piqueyrot est un coin de paradis avec sa plage de sable, son petit port de plaisance et l’ombre rafraîchis­sante de la pinède où s’invitent les chênes verts. Hourtin, que l’on rejoint par la rive est du lac, est typique des bourgs du Médoc, groupé autour de sa place herbeuse et de son église au clocher pointu qui dépasse de la forêt. Une escale idéale pour se réapprovis­ionner. Les lacs girondins s’étirent en arrière de la côte. Ils ont été remplis au fil des siècles avec les cours d’eau arrêtés par la barrière des dunes. Reliés au bassin d’Arcachon par le canal des Etangs, les lacs d’Hourtin-Carcans, Cousseau et Lacanau forment une mer d’eau douce protégée des vents marins par les dunes boisées, une immense réserve naturelle qui héberge plus de cent espèces d’oi- seaux. Par Carcans, puis Lacanau et Le Moutchic, nous revenons sur la côte à Lacanau-Océan, capitale du surf où le Championna­t du monde fait escale chaque année vers le 15 août. Lacanau, c’est Bordeaux Beach, bondé en été, avec cafés-terrasses, animations et stationnem­ent difficile mais tout à fait fréquentab­le hors saison. Sinon, vous avez Le Porge-Océan, plus au sud, dernière station avant le bassin d’Arcachon : une grande dune panoramiqu­e domine une plage océane de 10 kilomètres vouée à la baignade, au surf et au surf-casting pour les mordus de la pêche. Le Porge, en gascon “la porte”, est la charnière entre la côte du Médoc et le bassin. Là encore, le cadre est enchanteur entre mer et forêt, la nature préservée (on a vu des chevreuils sur la plage) et les places de parking nombreuses. Nous voici à Lège-Cap-Ferret. De là, la route D106 nous conduit à la pointe de la presqu’île du Cap-Ferret. Il faut arriver en fin de journée, vous serez saisis par la vue impression­nante sur la dune du Pilat, face à vous, toute proche mais de l’autre côté du bassin, éclairée par les derniers rayons du soleil, massive, dorée, grandiose ! Devant vous, le banc d’Arguin et les passes où la marée et les courants provoquent des remous aux couleurs changeante­s. Et, en bruit de fond, le grondement de l’Océan! Si vous gravissez les 258 marches du phare, vous admirerez la même vue à 57 mètres d’altitude, avec une autre perspectiv­e, un panorama à 360° sur le bassin et en prime Arcachon et l’île aux Oiseaux.

“Un seul concurrent : le paradis” !

Une fois redescendu­s, un autre périple vous attend : le tour du bassin… jusqu’à la dune du Pilat. Un conseil : évitez le plein été au Cap-Ferret car vous aurez beaucoup de chance si vous arrivez à vous garer au milieu des belles voitures. La presqu’île est le refuge estival de vieilles familles,

parisienne­s ou bordelaise­s, et le lieu de villégiatu­re “bohême branché” des “people” et des stars. Dans la zone dite des 44 hectares, les apparences sauvages sont trompeuses : enfouies dans la verdure, au fond d’allées sablonneus­es, les villas centenaire­s n’arborent pas un luxe ostentatoi­re, mais leurs prix s’affichent avec de nombreux zéros ! Mais, comme

le dit une publicité locale, “notre concurrent, c’est le paradis”. Et il est vrai que le paradis, ça n’a pas de prix ! Pour vous déplacer au Ferret, préférez vos deux jambes ou vos deux-roues, ou alors le petit train qui vous balade sur de vrais rails entre le débarcadèr­e Bélisaire (côté bassin) et la plage de l’Horizon (côté Océan). Tout autour du bassin se nichent de petits villages ostréicole­s. Ceux de la presqu’île sont

les plus typiques : Le Canon, Piraillan, Les Jacquets… L’Herbe est le plus pittoresqu­e : sentiers fleuris de passeroses, cabanes de bois aux volets colorés, trente habitants ! Tournés vers le bassin, les villages ne sont pas là que pour le décor : l’amoncellem­ent de casiers, paniers et tuiles chaulées témoigne d’une activité permanente, l’élevage des huîtres qui se fait sur les crassats, territoire­s émergés à marée basse. Et si vous voulez passer un bon moment autour d’une table, arrêtez-vous à une cabane pour déguster une douzaine d’arcachonna­ises les pieds dans l’eau ou les tongs sur le ponton. Le tour du bassin vous conduit d’un village à l’autre, Arès, Andernos, Lanton, Audenge, Biganos, Le Teich, Gujan-Mestras…, tous tournés vers la mer intérieure, tous dotés de ports ostréicole­s, de plages de sable qui vous invitent au bain et à la pêche à pied. Mais chacun a ses atouts propres : Andernos possède la plus longue jetée de France, 232 mètres. Le Teich propose son Parc ornitholog­ique de 110 hectares qui longe le delta de la Leyre, l’une des rares rivières de la région qui réussit à atteindre la mer ! Venue des Landes, elle finit ici son cours en douceur, dans le secteur le plus sauvage du bassin. Secrète et silencieus­e, elle coule sous une forêt-galerie aux airs d’Amazonie avant de serpenter au milieu d’une épaisse roselière. Gujan-Mestras compte sept ports tous dédiés à l’huître, enchevêtre­ments de pontons, de parcs d’affinage et de cabanes de dégustatio­n, dédales de chenaux bordés de bateaux plats et de pinasses. A Larros, l’un des ports de Gujan-Mestras, La Maison de l’Huître vous apprend tout sur le roi des coquillage­s, et le sentier du littoral vous familiaris­e, à marée basse, avec les coquillage­s sauvages, coques, crevettes et palourdes. Et puis enfin voici Arcachon… La célèbre réplique de Miss Camping dans «Camping» nous rappelle que le film a été tourné dans le bassin (camping de la Dune rebaptisé Les Flots Bleus à Pyla-sur-Mer) de même que la suite «Camping 2» et «Camping 3». D’autres films ont eu pour cadre le bassin : «Les

Petits mouchoirs 7 » (conche du Mimbeau, au Cap-Ferret), « Mères et filles» (Arcachon), « UnMoment

debonheur » (Arcachon). Donc, bonjour Arcachon!

Une ville créée en 1850

Car Arcachon est une ville récente à plusieurs titres. Première date, celle de la naissance, 1852 : la lande déserte des origines qui appartient à la commune de La Teste est achetée par les frères Pereire, riches banquiers déjà propriétai­res du chemin de fer Bordeaux-La Teste. Ils y créent une station balnéaire avec gare, hôtels, villas et casino. C’est la ville d’été en bord de mer où ils invitent Napoléon III, pionnier des bains de mer. Sur les hauteurs couvertes de pins maritimes, des villas sont construite­s à partir de 1860 pour accueillir des malades pulmonaire­s fortunés, attirés par les vertus curatives de l’air iodé et résiné. C’est la ville d’hiver dont il reste les villas flamboyant­es, aujourd’hui trésors du patrimoine : Toledo, surnommée la dame aux dentelles, Térésa, devenue hôtel, le Grand Hôtel de la forêt qui hébergea Monet et Cézanne… Tous les styles, Belle Epoque, mauresque, colonial, baroque sont réunis : frises de dentelles de bois, balcons et bow-windows, vérandas, pignons… Prévoyez une matinée pour visiter la ville d’hiver, car il vous faut aussi flâner dans le Parc mauresque et monter

à l’observatoi­re Sainte-Cécile, tour métallique façon Eiffel, qui offre un panorama sur le bassin. La deuxième date majeure d’Arcachon est 2012, fin des travaux qui ont permis de réhabilite­r le coeur de ville. Place de La Marquise, un carré bordé d’arcades blanches, allie la modernité et les années 1900 : briques, bois et pierres se mêlent sur pignons et corniches autour du marché en verre et métal. Le long de la plage, la promenade ombragée de pins et de tamaris vous incite aux rêves d’évasion marine ; les jetées-embarcadèr­es vous permettent de les concrétise­r. L’union des bateliers propose toute une palette de balades : navettes pour le CapFerret, le banc d’Arguin, le tour du bassin et, bien sûr, l’île aux Oiseaux. Une île plate, tapissée d’une végétation rase, hérissée de quelques pins et de deux échassiers mondialeme­nt connus : les cabanes tchanquées. Perchées sur leurs pilotis, elles étaient autrefois habitées par les gardiens des parcs. Les autres cabanes sont plus terrestres, posées à même le sable et reliées par des sentiers en coquilles d’huîtres. Anciennes cabanes d’ostréicult­eurs, elles sont louées à des particulie­rs motivés (pas d’électricit­é, pas d’eau potable) mais affectés par le syndrome Robinson : le silence, la solitude, les embruns, les oiseaux ! Par le quartier du Moulleau, ses plages, ses pontons et ses belles villas éparpillée­s dans les pinèdes, nous atteignons le “monument naturel” le plus visité d’Aquitaine. Classée Grand Site de France, la dune du Pilat est le haut lieu touristiqu­e du bassin…, elle culmine à plus de 100 mètres au-dessus d’un univers qui est plutôt proche de l’altitude zéro. Le passage de deux millions de visiteurs chaque année ne suffit pas pour tasser le sable! Au contraire, la dune progresse inexorable­ment : de 35 mètres de haut en 1850, elle frise aujourd’hui les 110 mètres et se prolonge sur 3 kilomètres le long du littoral. Amené par le vent, le sable s’accumule en pente douce côté mer pour dévaler en talus abrupt vers la forêt. Après s’être garé au vaste parking payant, il faut escalader 150 marches pour accéder à la crête. Le must, c’est le soir au coucher du soleil. On n’est pas seuls, mais l’immensité du cadre et la beauté du tableau font vite oublier la foule : le banc d’Arguin au pied de la dune, le bassin dont les reflets scintillen­t dans le contre-jour, au fond la pointe du Cap-Ferret et son phare et, au-delà, le disque rougissant du soleil qui sombre dans l’Océan. Pour que le bonheur de ce moment soit complet, les plus prévoyants ont apporté la glacière : ils contemplen­t ce rêve d’aventure avec à la main une coupe de champagne ou, plus local et plus tendance, un verre d’entre-deux-mers.

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 ??  ?? Venez déguster les fameuses huîtres du bassin d’Arcachon.
Venez déguster les fameuses huîtres du bassin d’Arcachon.
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Admirer le coucher du soleil du haut de la plus grande dune d’Europe : un must !
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 ??  ?? Loin des vagues, le calme des lacs est propice à la voile, à la planche et à la pêche. 1 - Sea, surf and sun sur la Côte d’Argent : ça sent bon l’Atlantique et les vacances.2 - Sur ses deux kilomètres de rails le petit train du Cap-Ferret transporte des génération­s d’estivants depuis près d’un siècle entre le bassin et l’Océan.3 - Soulac-sur-Mer : petites ou grandes, les maisons de vacances datent de la Belle Epoque. Plage Péreire à Arcachon : sable blond, pinède, pelouses et promenade : un paradis pour les cyclistes, joggeurs, rollers… et baigneurs.
Loin des vagues, le calme des lacs est propice à la voile, à la planche et à la pêche. 1 - Sea, surf and sun sur la Côte d’Argent : ça sent bon l’Atlantique et les vacances.2 - Sur ses deux kilomètres de rails le petit train du Cap-Ferret transporte des génération­s d’estivants depuis près d’un siècle entre le bassin et l’Océan.3 - Soulac-sur-Mer : petites ou grandes, les maisons de vacances datent de la Belle Epoque. Plage Péreire à Arcachon : sable blond, pinède, pelouses et promenade : un paradis pour les cyclistes, joggeurs, rollers… et baigneurs.
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La dune du Pilat depuis le phare du Cap-Ferret. On prend conscience de ses mensuratio­ns “saharienne­s” : 110 mètres de haut, 600 mètres de large, 3 kilomètres de long.
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1 - Un moment d’évasion au départ d’Arcachon : le tour du bassin à bord d’une pinasse ou d’une vedette touristiqu­e.2 - Au village de L’Herbe, déjeuner… sur la plage. Au menu coquillage­s et crustacés, du bassin à l’assiette! 3
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3 - Cordouan, le roi des phares, construit en pleine mer, est la sentinelle de la Gironde depuis quatre siècles.4 - A L’Herbe, l’étonnante chapelle algérienne construite en 1885 par Léon Lesca est “de style arabe et de cachet chrétien”. 2
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6 - Au port d’Andernos, bateaux de plaisance, pinasses, cabanes d’ostréicult­eurs… 6
 ??  ?? 5 5 - Chaque année en juin, Soulac évoque son passé : rues théâtralis­ées, public costumé, ambiance 1900.
5 5 - Chaque année en juin, Soulac évoque son passé : rues théâtralis­ées, public costumé, ambiance 1900.
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