Accessoires :
les climatiseurs
Les véhicules de loisirs sont pour la plupart utilisés en été, au moment où le thermomètre monte au plus haut. Dans ces conditions il est important de maintenir une température ambiante intérieure de confort. La climatisation est la plus efficace, mais le rafraîchisseur d’air a aussi ses arguments.
La solution du climatiseur de toit est très appréciée : soit commandée en usine, soit en seconde monte, m mais il faut s’assurer que le toit dispose de renforts suffisants pour accueillir les 20 à 30 kg de l’appareil. Cette catégorie de climatiseur convient pour des véhicules mesurant jusqu’à 7,50 m. Pour autant, cela ne veut pas dire que les véhicules d’une longueur supérieure, du type caravane résidentielle à double essieu, ne peuvent pas être climatisés, il suffit alors d’installer deux appareils ! Pour le montage, les techniciens utilisent un ouvrant existant – le lanterneau – et y installent le climatiseur, condamnant ainsi la source de lumière. Une exception notable à cela : les modèles de la série Freshlight de Dometic, qui se démarquent de la concurrence puisqu’ils intègrent un lanterneau. Par ailleurs, il existe désormais des combinés assurant aussi bien les fonctions de climatisation que de chauffage. Certains appareils sont dotés d’une pompe à chaleur. La production d’air froid engendre la production d’air chaud, traditionnellement redirigé vers l’extérieur. Mais ce flux peut être recyclé pour servir de chauffage dans l’habitacle, permettant ainsi un usage tout au long de l’année. Ce système est d’un très bon rendement à la mi-saison. Il faut tout de même compter environ 25 cm de hauteur de la caravane en plus, que l’on tâchera de garder à
l’esprit en allant stationner sous des arbres… Sur la route, pas d’inquiétude à avoir question aérodynamisme. Les concepteurs ont étudié les lignes de l’appareil pour qu’il présente le moins de résistance à l’air possible.
La clim au sol
Une température confortable à bord d’une caravane peut aussi être obtenue par un climatiseur embarqué. L’encombrement est réduit et la discrétion de ces appareils est leur point fort. Assimilables à une simple boîte, ils s’installent en partie basse (pour une meilleure répartition des poids) dans un coffre ou sous une banquette. Outre ces considérations techniques, les climatiseurs embarqués montrent leurs atouts en matière de diffusion d’air. En effet, ils exigent la pose de gaines et le perçage de bouches d’aération disséminées dans l’habitacle, ce qui garantit une température homogène en tout point. Attention cependant : leur installation doit nécessairement être faite par un professionnel. À noter que certains produits garantissent également la fonction de chauffage, grâce à une résistance additionnelle. Reste qu’en termes de fonctionnalité, qu’ils soient sur le toit ou embarqués, ces deux appareils nécessitent une alimentation sur 230 V uniquement, ou sur 230/ 12 V pour les modèles dits mixtes. Enfin, pour information, la puissance de refroidissement des climatiseurs, de quelque type qu’ils soient, s’exprime soit en watts, soit en BTU (British Thermal Unit). De manière générale, plus le chiffre est élevé mieux c’est… à condition, comme nous l’avons expliqué précédemment, que l’appareil convienne à la longueur du véhicule.
Climatiseur, la fabrique de confort
Le fonctionnement d’un climatiseur de toit ou embarqué ne diffère pas beaucoup de celui d’une auto puisque le gaz frigorigène du circuit passera des états gazeux à liquide de manière continue, en différentes étapes. Le point de départ est le compresseur, où le gaz est compressé et monte en température. Il continue son chemin vers un condenseur, qui le libère de ses calories, puis un détendeur et, enfin, un évaporateur, où il redevient liquide. C’est précisément à cette étape que l’air ambiant est mis au contact de l’évaporateur et est ainsi refroidi. L’effet de fraîcheur est certes important, mais la climatisation a un autre bienfait, c’est de déshumidifier l’air.
L’art de rafraîchir l’air autrement
Fonctionnant sur le principe de la vaporisation d’eau et de la ventilation, les rafraîchisseurs d’air représentent une alternative au climatiseur. L’installation, bien qu’à la portée de tout bricoleur, nécessite cependant une réelle vigilance quant à la pose des circuits électriques et surtout au raccordement du circuit d’eau (limiter les coudes serrés, les cols-de-cygne…). Un réservoir additionnel et un filtre anti-bactéries sont fortement recommandés pour éviter une possible interférence entre les réservoirs d’eau propre et le circuit du rafraîchisseur d’air. Cela limitera également les mauvaises odeurs dont les bactéries sont responsables. Au final, la consommation énergétique des rafraîchisseurs d’air est très faible, car il suffit d’une petite pompe à eau et d’une turbine à air pour que le cycle fonctionne. On estime entre 1 et 6 ampères la consommation électrique horaire et la consommation d’eau oscille entre 3 et 4 litres par heure. Attention cependant : le plein rendement n’est atteint que si l’air est très sec. Avec une température extérieure de 35 °C, la température relevée à la sortie d’un rafraîchisseur d’air est de 23 °C pour une humidité relative de 20 à 30 %, alors qu’elle n’est que de 30 °C pour une humidité ambiante de 70 à 80 %. Les rafraîchisseurs d’air sont donc plus particulièrement adaptés aux voyageurs aimant les bivouacs en autonomie, dans des zones au climat continental. Même si leur rendement est plus faible que celui des climatiseurs, rendement qui convient plutôt aux petits volumes, le rafraîchisseur d’air a bien des avantages de par sa consommation très limitée.