Élégant et innovant
Volvo s’attaque au marché des SUV compacts avec le XC40 un modèle plein d’ambition qui vise à intégrer un segment représentant plus de 300000 véhicules vendus par an en France, dont 40000 en finition Premium. Pour le lancement, le constructeur suédois se
Alors que plusieurs constructeurs ont annoncé récemment la fin de la commercialisation des véhicules diesel, il devient évidemment de plus en plus opportun de privilégier les versions essence lors de nos essais. Bien qu’il soit légitime de se poser bien des questions quant à la mort annoncée des motorisations diesel, force est de constater qu’en traction, les moteurs essence se montrent bien moins efficaces, sauf évidemment si ceux-ci compensent par des puissances beaucoup plus importantes. C’est le cas pour le XC40 que nous essayons, qui développe près de 250 ch. Toutefois, ce n’est pas le seul critère à retenir pour tracter sa caravane, certes il faut des chevaux, mais la valeur de couple du moteur est elle aussi à prendre en compte. Si nous choisissons pour exemple la gamme du Volvo XC40, l’offre se limite pour l’instant au modèle que nous essayons, soit un moteur essence de 250 ch produisant un couple de 350 Nm et à une version diesel de 190 ch mais affichant, elle, un couple de 400 Nm dès 1 750 tr/mn. Pour l’heure, ces motorisations sont uniquement proposées en transmission intégrale et boîte automatique à huit rapports. A l’avenir, des versions plus modestes et à deux roues motrices devraient permettre de proposer des tarifs plus abordables. Il est certain que les diesels, bien que moins puissants, apportent plus de souplesse en traction, des relances plus franches et se
montrent nettement plus économiques au niveau de la consommation. Toutefois, pour répondre aux nombreuses incitations auxquelles nous sommes soumis, c’est donc vers la puissante motorisation essence que nous nous tournons. Le premier coup d’oeil est assez flatteur. Volvo a su imprimer une réelle personnalité à son XC40 qui se singularise par une ligne de caisse très haute et un capot prolongé par une calandre verticale abritant le logo de la marque dans lequel est dissimulé une caméra et des radars, éléments désormais indispensables à la sécurité. Enfin, il est également possible de personnaliser son véhicule en choisissant entre différentes teintes bi-ton qui soulignent la singularité de ce modèle. De surcroît, une originale moquette de couleur orange habille le sol ainsi que les contre-portes, ce qui crée une ambiance moderne et chaleureuse dans l’habitacle. La planche de bord est quant à elle habillée d’un écran de 9 pouces positionné à la verticale et d’un combiné d’instruments de 12,3 pouces judicieusement placé sous les yeux du conducteur. En outre, Volvo a bien sûr équipé de série ce XC40 de tous les éléments de sécurité active et passive disponibles actuellement mais a inclu également un système d’anticipation de collision pour protéger les piétons ainsi qu’un dispositif anti-sortie de route. Enfin, le XC40 peut se doter de deux systèmes ingénieux autorisant une conduite semi-autonome qui accroît la sécurité routière et améliore l’agrément au volant.
En solo
Le XC40 repose sur une toute nouvelle plateforme pouvant se doter en option d’un dispositif de suspension piloté qui permet une conduite souple et sécurisante. Il permet de choisir entre cinq modes de conduite afin de moduler différents paramètres de roulage. En outre, l’amortissement, bien qu’un peu sec, conserve toutefois un bon niveau de confort pour les passagers. Sur la route, notre XC40 affiche un bon comportement routier et c’est surtout la puissance du moteur qui permet d’obtenir des prestations quelque peu dynamiques sur routes sinueuses. En effet, ce moteur produit une débauche de puissance qui malheureusement affole la jauge à essence sans pour cela rendre cette version particulièrement sportive. A cet égard, la boîte automatique manque sensiblement de réactivité et incite à une conduite coulée qui procure cependant un bon agrément de conduite, d’autant que cette version à quatre roues motrices assure une tenue de route irréprochable.
En traction
Pour cet exercice en traction, nous avons attelé une caravane affichant un poids à vide d’un peu plus de 1 000 kg, dotée d’une face avant de 2,30 m de large. Dès les premiers kilomètres, ce puissant moteur quatre cylindres, monté en position transversale et doté d’un turbo, propulse notre attelage sans la moindre difficulté. Faux plats et côtes s’abordent sans perte de vitesse et à tous moments. Nous conservons une confortable réserve de puissance qui permet, lorsque l’on double un poids lourd, de réaccélérer pour se maintenir en ligne et annihiler tous risques de mise en lacets. En conduite attelée, la boîte automatique remplit parfaitement son rôle et assure des relances franches et sécurisantes. Si le confort reste de bonne facture, sur chaussée déformée, les passagers arrière ressentent quelques désagréments qu’il est facile d’atténuer en limitant l’allure. Cet exercice
en traction se montre très satisfaisant sur le plan du comportement, en revanche le point noir réside incontestablement au niveau de la consommation de carburant qui s’envole dès lors que l’on accélère un peu trop. Cependant, même en maintenant une vitesse constante à 90 km/h sur autoroute, il est difficile de descendre en dessous de 15 l/100 km. Pour les caravaniers inconditionnels de Volvo, il paraît donc plus intéressant de se diriger encore pour l’instant vers la version diesel qui limite considérablement le malus écologique et présente une consommation de carburant nettement plus économique. Reste que Volvo prévoit pour l’été l’arrivée de motorisations plus modestes qui devraient permettre d’accéder plus facilement à ce séduisant SUV compact premium.