Savoir prendre la pause
S’il est illusoire – et dangereux – de croire qu’il existe des techniques permettant d’empêcher l’arrivée du sommeil au volant, nous vous proposons ici quelques gestes simples qui vous permettront de vous dynamiser. Une raison de plus pour respecter les temps de pause préconisés par la Sécurité Routière : 15 à 20 minutes toutes les deux heures.
La première cause d’accidents de la route est l’endormissement. Sur autoroute, ces micro-sommeils, qui surviennent au bout d’un long temps de conduite, seraient responsables d’un tiers des accidents mortels. 13-15 h et 2-5 h : voilà les deux tranches horaires « de tous les dangers » : la première parce qu’elle est le temps de la digestion, la seconde parce que, tout simplement, c’est la nuit et qu’à ce moment-là, corps et cerveau sont programmés pour dormir…
Des signes qui ne trompent pas
Un bâillement, des paupières qui s’alourdissent ? Une raideur dans la nuque ? De fréquents changements de position de conduite ? Tels sont les premiers signes de la fatigue. Le résultat, ce sont de petits écarts de trajectoire et une difficulté à maintenir une vitesse constante, le tout couronné par une mauvaise appréciation des distances. Les absences et la fixité du regard, aussi : sur autoroute notamment, la régularité de la vitesse, le défilement des paysages et des lignes (et, la nuit, des feux), ont tendance à créer une sorte d’état de « faible conscience-éveillée » chez le conducteur. Cette légère « transe » est d’autant plus accentuée par le régulateur de vitesse et la boîte auto, des équipements qui rendent la conduite extrêmement monotone.
Les choses à ne pas faire
Se lever bien plus tôt qu’à l’habitude, prendre un repas lourd à l’étape, boire un verre de vin ou une bière. Se fixer une heure d’arrivée, ne pas faire de pauses…
Autant de comportements à risques. Cela fait des années que la Sécurité Routière le dit : il faut s’arrêter 15 à 20 minutes toutes les deux heures maximum. L’objectif ? Respirer, bouger, changer d’air, bref : rompre avec le train-train de la conduite. L’organisme public recommande également un petit-déjeuner consistant et un déjeuner léger, un véhicule bien aéré (fenêtres ouvertes), beaucoup l’eau et… pas plus de deux à trois cafés.
Le Qi Gong au secours de l’automobiliste
Ce que dit la Sécurité Routière, Gérard Blondeau le confirme. Grand connaisseur en arts martiaux et médecine chinoise, Gérard Blondeau enseigne le Qi Gong. En s’inspirant d’exercices de cette gymnastique chinoise vieille comme le monde, avec également quelques références au monde de l’acupuncture et, enfin, avec beaucoup de bon sens, Gérard Blondeau nous livre ici quelques conseils pour retrouver la forme sur la route des vacances. Une fois la pause décidée, arrêtez-vous de préférence sur une aire de service, généralement plus calme que la grosse aire de repos avec commerces et station-service.
« Digipuncture »
Quelques-unes de ces actions sont issues de l’acupuncture, médecine orientale qui consiste à planter de très fines aiguilles dans des endroits précis du corps, en fonction des maux à traiter et de l’effet recherché. Si l’acupuncture ne peut-être administrée qu’en cabinet par un praticien diplômé, chacun peut s’auto-traiter par digipuncture (ou « acupression ») puisque la main et les doigts en sont les seuls outils.