Coup de gueule post-vacances
Je suis caravanier depuis plus de 40 ans, j’en suis à ma cinquième caravane, et actuellement ma deuxième Hobby (440 SF de 2007). J’utilise ma caravane aussi bien en été qu’en hiver (aux sports d’hiver), sur tout type de route. Je tracte actuellement avec un C4 Picasso HDI (115 ch) de 2013. Cette année (nous allons encore repartir fin août), nous avons déjà fait 3 000 km, dont au moins 2 000 à 2 500 km en attelage. Je n’ai pas dépensé un seul euro d’autoroute : des tarifs exorbitants avec la caravane, c’est honteux de sacrifier la sécurité au profit du chiffre d’affaires des autoroutes (et de ses actionnaires), sans oublier que les tarifs sont déjà élevés pour une voiture seule. Nos grands axes de circulations ont été la nationale 7 avec les portions gratuites d’autoroute (A77), des quatre voies, et nombreuses routes départementales. Je suis parti fin juin, avant la limitation de vitesse à 80 km/h, et je suis revenu avec cette limitation, j’ai vu la différence au niveau de la dangerosité de cette mesure. J’ai été très désagréablement surpris par la difficulté de rouler en toute sécurité. Je me suis vu être sans cesse la tête sur le compteur de vitesse. Quand celle-ci passe de 30 à 50 km/h en ville, il n’y a rien d’anormal ; mais de 70, à 80, 90 ou 110 km/h en fonction des routes, sans compter le nombre de fois où on ne sait plus à quelle vitesse on doit rouler, c’est difficile ! J’ai donc passé plus de temps à regarder l’aiguille de vitesse qu’à regarder la route. Où est la sécurité ? J’ai même vu passer de 90 à 80 sur 150 m, puis 110, puis 70 km après ! Aberration ! Il faut quand même reconnaître que cette mesure des 80 a un aspect positif : la baisse de la consommation de carburant. L’Etat va y perdre en recettes fiscales, et ce manque à gagner pourra lui permettre de taxer le carburant encore plus ! Jean-Michel Cazi, par courriel
En effet, il faut choisir : conduire en regardant la route, ou bien les yeux rivés sur le compteur, pour maintenir cette allure de 80 km/h, en sous-régime ou en surrégime selon les rapports de boîte. A 80 km/h, il n’y a pratiquement pas de différence entre l’aiguille du compteur et la vitesse réelle. Où est la sécurité ? Attendons les chiffres des accidents. Ceux des radars, en tout cas, sont probants, certains ont déjà flashé deux fois plus : l’imposition des 80 a donc au moins atteint son but inavoué, être comme une nouvelle taxe, un péage routier.