Haro sur le diesel
Depuis maintenant plusieurs années, la pollution est devenue la bête noire des constructeurs, qui doivent multiplier les innovations techniques afin de limiter l’impact des moteurs sur l’environnement. Ainsi, d’insistantes recom- mandations gouvernementales incitent le consommateur à rouler plus propre en optant pour des moteurs à essence. Reste que le passage du diesel à l’essence laisse apparaître, pour 2017, une augmentation sensible des émissions de CO sur le territoire français. En effet, si les moteurs essence émettent moins de particules fines, ils dégagent en revanche 20 % de plus de dioxyde de carbone que les diesels. Afin de les rendre plus propres, les ingénieurs ne cessent de baisser les cylindrées mais obtiennent, à l’aide de différents artifices, des puissances particulièrement étonnantes. Ainsi, aujourd’hui, un Renault Grand Scénic (à l’essai dans ce numéro) qui pèse plus d’une tonne et demie et peut embarquer sept passagers est-il proposé avec un petit moteur es-
sence 1,3 l dégageant 160 ch. Mais si les puissances peuvent être techniquement accessibles, il n’en n’est pas de même pour les couples, qui restent très inférieurs à ceux obtenus par des moteurs diesels de puissance équivalente. Et par définition, ces diesels restent incontestablement les plus efficaces – grâce encore une fois à leur couple relativement élevé – et se montrent de toute façon plus économiques en carburant pour tracter. D’ailleurs, les véhicules essence consomment plus et donc polluent plus alors que les progrès
Fiche technique
Puissance : 110 ch à 4 000 tr/mn
Couple : 260 Nm à 1 750 tr/mn
Poids à vide : 1 480 kg
PTAC : 1 899 kg
PTRA : 3 399 kg
Poids maxi tractable : 1 500 kg
Conso mixte en solo : 4,7 l/100 km
CO : 123 g/km
techniques les plus récents proposent des solutions qui limitent considérablement le niveau de pollution des diesels. Ceci étant, le plus urgent reste sans aucun doute l’éradication des véhicules de plus de quinze ans, qui permettrait de diminuer les émissions de particules de 50 %, en attendant la fin des moteurs thermiques, prévue dans deux ou trois décennies selon les déclarations de nos dirigeants. Pour un caravanier qui doit faire l’acquisition d’une tractrice aujourd’hui, un réel problème de choix peut se poser, entre souci de respecter l’environnement et désir d’acquérir un modèle performant au coût kilométrique raisonnable. Il n’existe donc pas de réponse absolue. Seule la conviction de chacun prévaudra.