La Volvo des superlatifs !
Plus de 400 chevaux sous le pied pour ce break hybride rechargeable au look et à la finition magnifiques, une transmission intégrale et une suspension pneumatique, voilà de quoi prétendre bousculer les meilleures références allemandes mais aussi séduire les caravaniers… capables de débourser plus de 85 000 euros dans un modèle premium d’exception.
Depuis la présentation de la nouvelle mouture du XC90 en 2015, Volvo décline l’ensemble de son catalogue sous le signe de l’élégance des lignes et de la rationalisation des motorisations. XC 40, XC 60, V 90 ou S 90, c’est toute la gamme des breaks, berlines et SUV dont les carrosseries font tourner les têtes mais aussi gonfler les carnets de commande du constructeur suédois passé sous pavillon chinois. Racés et modernes, ces modèles innovent aussi sous le capot avec des blocs moteurs de deux litres de cylindrée développant des puissances respectables, jusqu’à 235 ch en diesel et 407 chevaux en essence dans cette livrée T8 sportive et confortable à la fois. Pour obtenir une telle cavalerie, Volvo s’appuie sur un moteur turbo essence de 320 ch auquel s’ajoute un moteur électrique synchrone de 87 ch. Sur le papier, les chronos sont éloquents et notamment le 0 à 100 effectué ici en seulement 4,8 secondes, le temps réalisé par une Porsche Carrera 4s ou une Audi RS4. Remarquable pour une mécanique qui repose sur un bloc quatre cylindres de seulement deux litres ! Au volant, si les sensations en mode sport sont bien réelles, c’est avant tout le très haut niveau de confort et de sécurité que l’on ressent. En effet, l’auto est lourde et l’environnement ambiant comme les réglages de suspensions n’incitent pas à la conduite sportive. En ville et sur des parcours effectués à basse vitesses (et avec un oeuf sous le pied), on peut rouler quelques dizaines de kilomètres en tout électrique. Conçu sur le principe de l’hybride rechargeable, ce T8 dissimule dans le coffre une prise permettant en quelques heures de réalimenter les batteries. Dimension écologique mise à part et même si en centre- ville on limite en effet les émissions polluantes, le bilan énergétique n’a rien d’extraordinaire. La conso mixe annoncée de deux litres aux cent est purement virtuelle puisqu’au terme d’un essai d’un millier de kilomètres, nous avons relevé une moyenne générale de 7,8 litres, ce qui reste honorable eu égard au poids du véhicule et à la présence d’un moteur essence aussi puissant. Un mot sur l’équipement absolument pléthorique et à la qualité des assemblages et composants comme le pommeau de boîte en cristal, le bois véritable où le tout cuir aux coutures haut de gamme. Reste que le break frise les cinq mètres de long, ce qui le rend un peu encombrant, d’autant plus si l’on tracte une caravane de grand gabarit, en rapport avec l’aptitude traction à même d’accepter des modèles à double essieu.