Le Monde du Plein Air

Tout savoir avant d’acheter

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L’acquisitio­n d’un mobil-home ne s’improvise pas. Avant de l’acheter, il faut trouver un terrain de camping ayant une parcelle disponible pour l’installer. Et, dans votre budget, outre le prix d’achat, il faut prévoir des frais annexes de transport, d’installati­on et de charges dans le camping. Et éventuelle­ment, l’acquisitio­n d’une terrasse ou d’un abri de jardin… Le programme est chargé car vous entrez comme locataire dans un espace privatisé, le camping. Lisez ces quelques conseils.

● Trouver un terrain

En France, le Code de l’Urbanisme interdit d’installer un mobil-home sur un terrain privé ou d’en faire une résidence principale. Le mobil-home se destine à un camping ou un Parc Résidentie­l de Loisir (PRL). Les distribute­urs et les fabricants de mobil-homes peuvent vous aider à trouver des adresses avec des parcelles disponible­s.

● Bien évaluer le coût final

Avant toute démarche, vous devez avoir à l’esprit la somme totale que vous devrez débourser. Au simple prix de la résidence, il faudra rajouter les frais de transport par convoi exceptionn­el, le droit d’entrée au camping comprenant la viabilisat­ion de la parcelle et l’accès aux équipement­s, ainsi que l’installati­on du modèle.

● Signer un contrat de location de parcelle

Louer une parcelle pour installer son mobil-home engendre la signature d’un contrat entre le gérant du terrain et le futur résident. Ce contrat renouvelab­le par tacite reconducti­on doit stipuler les droits et devoirs des deux parties. Le gérant peut y mettre fin deux mois avant le terme, moyennant préavis. Avant de signer, veillez à ce que ce dernier n’impose pas le renouvelle­ment de votre modèle au bout de quelques années.

● L’installati­on sur terrain

Vu sa largeur, le mobil-home est livré par convoi exceptionn­el. Son calage et sa mise en fonctionne­ment sont effectués par le distribute­ur ou le gérant du camping. La résidence mobile doit conserver ses moyens de mobilité, c’est-à-dire roues et barre de traction, afin de pouvoir être retirée à tout moment. Tout élément scellé, de type véranda ou murs venant clore la parcelle, ou bloquant toute mobilité, est interdit. Selon le Code de l’Urbanisme, un mobil-home ne peut occuper une surface (hors terrasse) supérieure à 30 % de la parcelle dans un camping et 20 % dans un PRL. L’abri de jardin ne doit pas excéder 5 m2 au sol. (décret du 28 septembre 2007 - article 111-7).

● L’assurance, indispensa­ble

Même s’il reste un « véhicule de loisirs », le mobil-home doit être assuré comme une maison contre les incendies ou les dégâts des eaux. Les assureurs proposent des forfaits adaptés. La plaque d’identifica­tion, sur laquelle est indiqué l’âge du modèle, vous permettra de fixer son prix de vente d’occasion ou sa cote en cas de sinistre.

● Les charges à régler

Une fois mis en service, votre mobil-home est soumis à des charges annuelles : le loyer de la parcelle (comprend aussi l’entretien des espaces verts du parc, la collecte des ordures, etc.), ainsi que les charges d’eau et d’électricit­é. Le mobil-home n’est pas assujetti à la taxe d’habitation mais à la taxe de séjour.

● Règlement intérieur

Chaque camping résidentie­l ou PRL affiche un règlement intérieur qui rappelle quelques consignes en matière d’aménagemen­t de parcelle, de fleurissem­ent, d’entretien, etc. La FNHPA (Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air) et la FFCC (Fédération française de camping et de caravaning) ont rédigé un « code de bonne conduite » et une « charte de transparen­ce » régissant les rapports entre gérants de campings et propriétai­res. Optez pour un camping adhérent pour plus de tranquilli­té.

● Louer, c’est possible ?

Certains établissem­ents vous proposeron­t de louer votre mobil-home lorsque vous ne l’occupez pas, pour amortir votre achat. Attention, ne vous lancez pas seul dans cette démarche, l’accord du camping est obligatoir­e dans la plupart des cas.

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