Mercedes classe X
Grand constructeur d’utilitaires, Mercedes ne pouvait passer à côté du marché du pick-up. Pour y arriver, le constructeur allemand est allé demander de l’aide à l’Alliance RenaultNissan, tout en y apportant sa propre identité.
Développer un pick-up coûte cher. Dans ce cas, autant s’allier. Fiat l’a fait avec Mitsubishi, et ici dans le cas qui nous intéresse, Mercedes s’est rapprochée de l’Alliance RenaultNissan pour produire le Classe X, dernier modèle commercialisé sur ce marché en pleine expansion. Châssis, transmission intégrale, moteur de 2.3 diesel, boîte automatique, Mercedes a repris beaucoup à Nissan. Mais pour se démarquer, le constructeur allemand a profondément remanié la carrosserie ; le Navara et l’Alaskan ne partagent pas une seule pièce commune avec le Classe X. Idem pour l’habitacle. Mercedes y a dessiné sa propre planche de bord et installé ses sièges. Enfin, la garde au sol a été rabaissée de 22 à 20 cm, le freinage, renforcé et les voies, élargies pour accueillir d’ici la fin de l’année un V6 diesel de 258 ch made in Germany, couplé
à une transmission intégrale permanente. Ces différences réduisent en grande partie les inconvénients des pick-up, à savoir leur comportement routier pataud, d’autant plus que le Classe X dispose de la suspension multibras du Nissan, un vrai avantage dans la catégorie. Résultat, le Mercedes affiche probablement le comportement le plus « automobile » de ce segment. Sous le capot, le 2.3 Nissan qui – dans cette version 190 ch dispose de deux turbos – s’avère plaisant à conduire d’autant qu’il est bien secondé par une boîte automatique à sept rapports. Affichant un couple de 450 Nm disponible dès 1 500 tr/ min, le moteur est suffisamment souple pour emmener les 999 kg de charge utile. Sa consommation constatée lors de notre essai reste très raisonnable, avec une moyenne qui ne dépasse pas les 8,5 l/100 km. Comme le Renault Alaskan, le Classe X est disponible uniquement en double cabine, alors que le Nissan Navara existe également en simple cabine ou en cabine approfondie. Sa benne s’ouvre doucement grâce à un vérin. Sa longueur utile de 1 587 mm sur une largeur de 1 560 mm (1 215 mm au passage des roues). Question transmission, le Classe X est une propulsion comme beaucoup de modèles de la concurrence. Une commande rotative permet de passer de la propulsion à la traction intégrale longue ou courte. Un blocage de différentiel peut être pioché dans la longue liste d’options, tout comme la garde au sol, qui repasse de 20 cm à 22 cm.
Dans l’habitacle, comme présenté en peu plus haut, Mercedes a revu toute la planche de bord. Résultat, l’intérieur se montre moins utilitaire que la concurrence, bien que de très importants progrès ont été faits sur ce sujet sur les derniers modèles sortis. Le Classe X reprend les codes de la maison avec des aérateurs en forme de turbine, les cadrans dans un puits et un écran multimédia (navigation en option) posé au sommet de la console centrale. Le pick-up est très confortable,
avec des sièges dessinés par Mercedes, qui a équipé celui du conducteur du réglage lombaire électrique. À l’arrière, la vitre coulisse électriquement pour pouvoir transporter de longs objets, bien au sec dans la cabine. Reste le point noir : le prix. S’il est « le plus SUV » de tous les pickup, le Classe X fait payer très cher cette différence, d’autant plus qu’il faut aller puiser dans la longue liste d’options pour avoir un véhicule bien équipé.