Renault Trafic restylé
Le Trafic revient dans l’actualité avec une petite cure de jouvence stylistique et l’arrivée d’un nouveau bloc 2.0 dCi qui peut être marié avec une boîte à double embrayage. Une bonne idée.
Mine de rien, cela fait maintenant 40 ans que le Trafic promène son museau sur les routes d’Europe. Depuis ces décennies, deux millions d’exemplaires ont trouvé preneurs et il reste toujours dans le top 3 des fourgons les plus vendus. Pour autant, la concurrence ne cesse de le challenger. Renault ne pouvait donc rester sans rien faire. La marque a ainsi décidé en cette rentrée 2019 d’offrir un coup de jeune à son utilitaire pour qu’il reste dans la course. Ça commence par un coup de crayon, certes léger, mais efficace. Des projecteurs à LED, qui apportent 50 % d’éclairage en plus en pleins phares (34 % en feux de croisement), font leur apparition et reprennent la signature lumineuse en forme de C, marque de fabrique sur les voitures particulières de la marque. La calandre gagne un logo plus gros et, pour la petite histoire, la gamme se pare d’une nouvelle couleur, celle de notre essai, le Gris Urbain. Dans l’habitacle, quelques touches permettent de rajeunir l’ensemble,
même s’il faut bien reconnaître que la planche de bord, certes fonctionnelle et ergonomique, n’est pas des plus glamour. Au programme : un peu de chrome sur les aérateurs et sur les commandes de la climatisation, un nouveau pommeau de levier de vitesse et une nouvelle sellerie. Il devient aussi plus connecté avec une évolution du système multimédia et de navigation RLink Evolution, désormais compatible Android Auto et Apple CarPlay. Pour le reste, il conserve ce qui fait sa force, à savoir des rangements dans l’habitacle d’une contenance de 90 litres, dont un bac de 54 litres sous la banquette, un dossier rabattable pour y poser un ordinateur, une tablette écritoire et des supports pour smartphone et tablette.
La nouveauté sous le capot
La principale évolution se passe sous le capot. Le 1.6 dCi a en effet été remplacé par un 2.0 dCi. Cette
motorisation répond bien entendu aux normes Euro 6d-temps et dispose d’un turbocompresseur à géométrie variable ainsi que du système de réduction catalytique sélective (SCR) avec son réservoir d’AdBlue. Sur le papier, Renault annonce une réduction de la consommation allant jusqu’à 0,6 l/ 100 km (valeurs NEDC corrélées). Si la puissance ne change pas, 145 ch pour notre version d’essai, il gagne en rondeur et surtout en couple. Ce dernier, plus puissant de 10 Nm (350 Nm), se réveille surtout plus tôt, à savoir dès 1500 tr/min contre 1700 tr/min. Sur la route, cela se sent. D’autant plus qu’il est secondé par la boîte à double embrayage à six rapports, qui est ici un modèle d’onctuosité et de douceur. Certes, la différence de prix de 1 750 € peut rebuter lors de l’achat, mais sachez qu’elle sera vite rentabilisée. Lorsque l’on passe ses journées dans un fourgon, le confort n’a pas de prix. Cette transmission plus douce entraîne une conduite en adéquation, ce qui joue également sur la consommation. Enfin, ainsi doté, le Trafic s’avère assez bien insonorisé, un plus pour ceux qui doivent parcourir de longues distances.
Son comportement se révèle très équilibré et la direction, précise. Sa position de conduite est très bonne grâce aux sièges ergonomiques avec réglages lombaires.
À noter que dans cette édition 2020, la sellerie s’avère de meilleure qualité avec un design plus « technique ». Bref, le Trafic est un agréable compagnon de travail et de route. Seul bémol, les aides à la conduite. En 2014, lorsque le Trafic a été lancé, elles n’étaient pas répandues comme aujourd’hui. Cette version 2020 dispose de l’aide au stationnement avant et arrière avec une caméra de recul et un système d’anti-louvoiement de remorque appelé Trailer Swing Assist. C’est un peu léger face à une concurrence plus récente, et donc plus moderne, qui a, du moins sur le catalogue, mis le paquet sur les béquilles électroniques.
Un meilleur éclairage
Dans l’espace de chargement assez cubique, le Trafic reçoit désormais un éclairage à LED, bien pratique durant les mois d’hiver, une serrure renforcée additionnelle et un nouvel habillage en polypropylène qui, selon le constructeur, permet de faciliter le nettoyage. Longue de 5 mètres, 4 999 m pour être très précis, cette variante L1H1 (empattement : 3 090 mm) affiche un volume utile de 3,2 m3. Attention à la hauteur. Avec ses 1971 m, de nombreux parkings lui seront interdits, ce qui n’est pas le cas de certains modèles de la concurrence qui ont réussi à rester sous la barre des 1,90 m. Côté positif, il offre la hauteur de chargement parmi les meilleures du segment, d’autant que son seuil de chargement est assez bas, à seulement 55 cm du sol. Sa longueur utile de chargement est de 2530 m et notre modèle d’essai était équipé de série de la trappe de rangement aimantée (pratique!) qui permet de placer des objets encombrants (jusqu’à 3 750 mm dans cette version L1).