La via ferrata : l’escalade pour tous
Direction les gorges d’Ailefroide, au nord-ouest de Vallouise. Nous retrouvons Pierrette Desfontaines, monitrice d’escalade, de ski et de « via ferrata », une sorte d’« accrobranche sur rocher ».
Inventée dans les Dolomites, en Italie, au début du XXe siècle, la via ferrata (« voie ferrée ») est un parcours aménagé sur le rocher à l’aide d’échelles, passerelles, pitons… et équipé d’une ligne de vie courant tout le long de l’itinéraire. Les pratiquants sont équipés d’un baudrier d’escalade, accroché par deux « longes » à cette ligne de vie, la première règle de sécurité – et la plus importante – étant que l’on ne décroche jamais les deux longes à la fois. La via ferrata rend l’escalade accessible au plus grand nombre et à tous les âges, à condition d’être en bonne forme physique et que l’on n’ait pas le vertige.
Car, derrière cette description ludique, se cache une activité sportive qui peut être très physique, au gré des difficultés variables des parcours, ceux-ci étant classés selon quatre critères : l’aspect athlétique, le côté impressionnant (hauteur, exposition au vide…), la quantité et la qualité des équipements sur le rocher, le type de terrain (du sentier à la paroi verticale voire en dévers).
La France compte un peu moins de 150 via ferratas, sur les reliefs et en grande partie dans les Alpes. Les parcours sont variés puisqu’il en existe aussi bien pour les débutants que pour les « experts ».
Guidés par Pierrette, nous empruntons le premier des trois parcours des Gorges d’Ailefroide, le plus facile, qui démarre néanmoins avec un pont de signe bien instable et se poursuit, une bonne heure durant, entre corniches de pierre, échelons, passages d’escalade, toujours au-dessus du torrent grondant.