LA CHINE S’EST ÉVEILLÉE
“Proximité et propreté”
En marge d’une réunion du comité central du PCC, le président chinois a récemment déclaré, devant les membres de la Fédération du commerce et de l’industrie, qqu’il convenait de redéfinir les relations entre l’État et les entreprises, en visant deux objectifs : proximité et propreté. La “propreté”, c’est assez clair : il s’agit d’une nouvelle offensive dans la lutte contre la corruption. Cette corruption, tous les entrepreneurs occidentaux qui ont développé une activité en Chine en ont fait l’expérience. Le pouvoir chinois ne la nie pas ; il la dénonce en condamnant les “relations douteuses et secrètes entre pouvoir et argent”. Dirigeants politiques et dirigeants d’entreprise se mettent à l’écart pour “arranger les choses officielles en privé”. Ce genre de relations perturbe évidemment la concurrence et finit donc par être nuisible aux entreprises. Elle est surtout contraire à l’intérêt public. Car si le corrompu fait bénéficier le corrupteur de son pouvoir, le corrupteur est en position d’exercer sur lui des pressions qui ne sont pas toujours conformes à la volonté de l’autorité publique. Dans cette perspective, depuis deux ans déjà, on interdit aux cadres du Parti communiste de participer pparticiper à la gestiong d’une entreprisep privée. À ce titre, 63 000 cadres ont été mis à pied. Et le parquet suprême est appelé à sévir contre les “crimes de violation des droits et intérêts légitimes des entreprises non publiques”. Cela étant, personne ne peut aujourd’hui garantir l’efficacité de cette offensive contre la