Le retour du Le concept de ‘souverainetés’ resurgit avec force aux rencontres du Cercle des économistes d’Aix
mobilité sociale” affirme Marcel Fratzcher (Institut Allemand pour la Recherche Économique). L’intégration par le travail est un des enjeux décisifs. “Les élites économiques se détachent des autres, en particulier de tous les laissés-pourcompte”, déplore Alan Krueger (Université de Princeton). Au nombre desquels les “décrocheurs”, ces jeunes sans avenir qui n’ont pas de qualification. “Leur réinsertion constitue un enjeu pour l’unité de la nation”, prévient pourtant Jérôme Chartier (député LR qui plaide pour un marché du travail plus souple). l’éducation, de l’aménagement du territoire, sans oublier les modèles de gouvernance des entreprises. Mais “le principal obstacle qui se dresse sur le chemin du contrat social européen est celui du principe de subsidiarité. (…) Force est de constater qque la tendance des États est de ne plus faire confiance à la logique de sauvetage par le haut (l’Europe). Pourtant, la construction d’un contrat social européen aurait plusieurs vertus : permettre l’instauration d’un dialogue social passant par un rôle plus marqué des ministres du Travail, permettre un principe européen de salaire minimum et pourquoi pas de revenu minima, permettre la portabilité des droits aux allocations-chômage, à la formation” propose l’avocat Baudouin du Moucheron (Gide Loyrette Nouel). QQuant au niveau de l’entreprise,p, Éric Lombard (Generali) constate que “le nouveau contrat social de Generali – soit six accords signés avec 3 syndicats – est un élément essentiel visant à transformer durablement et en profondeur la culture de l’entreprise”. Et voilà au niveau microéconomique le contrat social déjà utilisé comme puissant levier de transformation. Et au niveau macroéconomique, que fait le politique ? Dans sa version numérisée – contrainte de l’époque –, le contrat social est porteur via les réseaux sociaux de promesses “d’horizontalité qui bouscule les cadres traditionnels de la politique” selon l’économiste Marc Ferracci qui perçoit dans le développement du numérique “autant de menaces que d’opportunités. Par ses effets ambigus sur le volume et la qualité de l’emploi, mais par ses capacités aussi à améliorer de façon substantielle le marché du travail,, en augmentantg sa fluidité”. À quelques conditions près, relevant précisément de ce fameux compte personnel d’activité (rapport de France Stratégie sur le CPA) dans sa version outil digital de la portabilité pour mettre les citoyens utilisateurs au coeur du système. “La numérisation du contrat social, c’est d’abord l’introduction du numérique dans le quotidien des salariés ‘classiques’ ” rappelle Gilles de Margerie (Humanis). Tandis que Michel Cicurel y voit des déflagrations de première grandeur : “Le big bang numérique – comme l’invention de l’imprimerie – bouscule la domination des clercs à la grande satisfaction de nos jeunes plutôt libertaires. (…) Elle est l’arme de destruction massive des élites managériales, politiques, syndicales qui ont piloté