Le Nouvel Économiste

Deuxième pilier

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: faire un effort majeur pour baisser les impôts et les charges. Je propose le transfert de 30 milliards d’euros de charges sociales patronales sur trois points de TVA, une baisse de l’impôt sur le revenu de 5 milliards, la suppressio­n de l’ISF, une baisse de 4 milliards des charges sociales salariales. Et enfin, je milite pour un allégement du Code du travail, reprenant ainsi l’esprit de la première version de la loi travail du gouverneme­nt.

Troisième pilier

: il est relatif au nouveau rapport qu’il faut entretenir avec le travail au XXIe siècle. Nous sommes à l’heure du numérique. Imaginer que l’on puisse encore considérer le CDI éternel dans la même entreprise pendant toute une carrière, estce réaliste ? Je ne le crois pas. Il nous faut donc prendre en compte le fait qu’il est plus important aujourd’hui, et encore plus demain, d’avoir un métier que d’avoir un diplôme. D’où la réforme profonde del’Éduq cation que je propose : apprentiss­age à 14 ans, autonomie totale des collèges, sélection à l’entrée d’Université. J’ajoute l’attributio­n à chaque jeune dès l’âge de 16 ans d’un numéro de Siret pour l’inscriptio­n au registre du commerce, l’invitant ainsi, quand son âge lui permet et s’il le souhaite, à travailler, gagner un peu d’argent, se mettre à Vous me demandez comment concilier tout ce programme avec le temps électoral. Cela m’amène à vous présenter ce qui est la base de mon projet : le changement radical de méthode. Je considère que la procédure législativ­e telle qu’elle existe aujourd’hui est totalement inadaptée à l’ampleur de la tâche. Une loi normale, sans drame, c’est un pparcours de dix-huit mois entre les passagespg au Conseil d’État, en Conseil des ministres, les lectures dans les deux assemblées, vous connaissez tout le système… C’est une procédure qui date de la fin du XIXe siècle, et nous somme au XXIe siècle. Je ne vois qu’une solution, s’inspirer de ce qu’a fait le Général de Gaulle en 1958. Je propose que l’on utilise un des articles de la Constituti­on, en l’occurrence l’article 38 qui permet de gouverner par ordonnance­s sous le contrôle du Parlement. Cette procédure réduit les délais à deux mois. Mon idée, si je gagne la primaire au mois de novembre, est de présenter aux Français pendant tout le temps de la présidenti­elle, les quinze ordonnance­s qui regroupero­nt les trois objectifs – liberté économique, autorité, lutte contre le communauta­risme islamiste – que j’ai évoqués tout à l’heure. Ces textes seront connus et amendables par le grand public dans le cadre d’une vraie consultati­on avec les Français. Élu à la présidence de la République, je ferais campagne pendant le mois qui suit avec les candidats aux législativ­es sur ces quinze ordonnance­s. Le 2 juillet, le Parlement est invité à voter une loi habilitant le gouverneme­nt à légiférer par ordonnance­s et à la fin du mois d’août, les ordonnance­s sont promulguée­s et ratifiées. Ainsi le quinquenna­t est dédié non pas, comme c’est fait traditionn­ellement, à s’interroger pour savoir si on devrait décider, mais à appliquer, évaluer, et le cas échéant, modifier au bout d’un certain temps les décisions déjà prises. J’ajoute un dernier point. Je suis en désaccord avec tous mes concurrent­s de la primaire qui préconisen­t un référendum ou des référendum­s. Comme si l’épisode du Brexit ne les avait pas interpellé­s ! Je l’ai d’ailleurs toujours dit. Pourquoi ? Parce qu’en vérité, je suis arrivé à cette conclusion que la vraie légitimité du suffrage universel est celle de l’élection du président de la République. Au référendum, les gens ne répondent jamais à la question posée. Cinq ans c’est court et long, c’est un contrat connu de tous.

Le front de la sécurité

À l’heure de la mondialisa­tion il n’y a plus de frontière. En vérité, nous avons hélas vu qu’un poseur de bombe peut venir de partout et de nulle part. Il peut être Français ou

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