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onsidéré par un grand
d’entreprises comme une nouvelle tech- nologie à gérer, le cloud est et avant tout une nouvelle manière de fournir et de consommer des ressources informatiques à la demande. “C’est avant tout un nouveau modèle de consommation des ressources informatiques qui facilite l’innovation en réduisant le time to market. Et innover, c’est s’autoriser à l’erreur”, définit Hervé Leroux, directeur solution IT d’Orange Business. Le cloud computing, ou informatique en nuage, est une infrastructure dans laquelle la puissance de calcul et le stockage sont gérés par des serveurs distants auxquels les utilisateurs se connectent via une liaison Internet sécurisé. “La tendance du cloud est une très forte réalité pour les PME. Il permet d’un point de vue strictement économique d’avoir des systèmes d’information dans des data centers protégés”, confirme Jean-Marc Montels, cofondateur de Référence DSI. Le cloud se caractérise également par sa souplesse qui permet aux fournisseurs d’adapter automatiquement la capacité de stockage et la puissance de calcul aux besoins des utilisateurs. À l’exception des grands acteurs, pour la plupart américains, tels que Google ou Microsoft qui ont très tôt cassé les prix de leurs offres, le marché du cloud computing peut très vite s’avérer complexe à appréhender pour les entreprises. Quelles données sauvegarder, quel type de services utiliser et à quel prix ? Les questions se bousculent. Pour Guillaume Pichard, expert auprès Sogeti, “le choix change selon que l’on se place du point de vue de la direction des services d’information ou d’un projet métier, et plus largement en fonction de la maturité du client face à cet usage”. D’abord, les entreprises doivent prendre conscience du type de cloud qu’elles souhaitent utiliser : public, c’est-à-dire que le service est partagé est mutualisé entre de nombreux clients, ou à l’inverse complètement privé, c’est-à-dire entièrement dédié à un client, ou bien encore hybride, c’est-à-dire mi-privé et mi-public. Ensuite, à elles de choisir si elles ont besoin d’une simple fourniture de logiciel en ligne (Saas pour software as a service), d’une plateforme de développement d’applications en ligne (Paas, platform as a service) ou plutôt d’infrastructures plus sophistiquées de calcul et de stockage en ligne. “Avant, au sein de l’entreprise, l’infrastructure informatique était le monopole de la direction des services d’information. Le cloud public a bouleversé ce modèle, d’où l’émergence d’un modèle hybride qui laisse le choix”, constate Hervé Leroux. La transition vers le cloud computing se fait généralement en plusieurs étapes. Une première phase exploratoire, prenant la forme de test et de développement cloud, permet un retour sur investissement rapide et collaboratif. Lors d’une deuxième phase, il s’agira d’adopter un service en ligne, principalement d’externalisation de la messagerie et de la bureautique. Si elle le souhaite, l’entreprise concernée pourra aller plus loin en mettant en place une véritable phase de transformation du système d’information dans son ensemble, avec des enjeux de rationalisation et développement de valeur vers ses métiers. Selon une récente étude JDN/IT Research réalisée en partenariat avec le Club Décision DSI, sur les 215 décideurs informatiques français interrogés, 91 % affirment avoir virtualisé une grosse partie de leurs serveurs, et plus de 20 % d’entre eux disposent d’instances sur un cloud public dans lequel ils y ont déployé majoritairement des applications métiers. “Pour plus de 80 % de nos clients, le cloud concerne avant tout la messagerie. Il devient aberrant de l’abriter chez soi, sauf exception de données sensibles”, poursuit Jean-Marc Montels.
Coût et sécurisation en tête
“L’entreprise doit choisir son fournisseur