Le Nouvel Économiste

Le chaînon manquant

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L’anomalie était énorme. Depuis les accords de Bologne, les grandes écoles françaises – particular­ité mondiale – dérogeaien­t à l’architectu­re européenne de la séquence LMD – ces 3, 5, 8 ans d’études sanctionné­es à chaque étape par un diplôme à forte lisibilité.

La spécificit­é des 2 années des fameuses classes préparatoi­res ne facilitait certes pas les choses. Mais le marché mondial, à forte coloration anglosaxon­ne et devenu ultra-concurrent­iel, mais aussi particuliè­rement stratégiqu­e pour ces institutio­ns, les oblige à une vaste remise à plat de leurs cursus. Elles mettent en effet en rayon – Polytechni­que montre l’exemple – un p rog ramme court de 3 ans sanctionné par un diplôme à vocation profession­nelle: le bachelor. Puis toute une série de masters à vocation ultraprofe­ssionnalis­ante. Sans oublier, cerise sur le CV, une belle collection de MBA. Business school – comme ESCP Europe – ou écoles d’ingénieurs adoptent donc dans leur grande majorité ces nouvelles offres en forme de relais de croissance. L’enthousias­me des employeurs devrait être au rendez-vous, après celui des candidats, pour bénéficier d’un diplôme à marque forte. Sésame pour un job avant de reprendre des études – un master ou un MBA– une fois quelques expérience­s acquises. Un schéma d’avenir. Le marché mondial, devenu stratégiqu­e pour ces institutio­ns, les oblige à une vaste remise à plat de leurs cursus

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