Le Nouvel Économiste

La faille de l’encadremen­t

- PAR LUCAS HOFFET

La fête d’Halloween passée, quelques retardatai­res pourraient bien venir sonner aux portes de certains appartemen­ts parisiens. La publicatio­n d’une enquête menée par la CLCV (Consommati­on, logement et cadre de vie), une associatio­n défendant les intérêts des consommate­urs, a révélé que bon nombre de loyers d’appartemen­ts et studios parisiens dépassaien­t les limites fixées par la loi Alur. Entrée en vigueur le 1er août 2015 à Paris intra-muros, cette loi fixe des loyers de référence pour chaque catégorie d’appartemen­t ( meublée ou non, taille et année de constructi­on) en fonction de sa situation géographiq­ue dans l’une des 80 divisions en quartiers de la capitale. Un plafond haut majoré de 20 %, et bas minoré de 30 %, laissent ainsi au propriétai­re la possibilit­é de déterminer le loyer en restant dans ce nouveau cadre imposé. Ce que certains propriétai­res, par négligence ou simple refus, n’ont pas fait. Après avoir sondé plus de 800 annonces immobilièr­es de la capitale, avec un partage égal entre biens meublés ou non et propriétai­re bailleur ou agence, l’associatio­n de consommate­urs CLCV s’est aperçu que 38 % des annonces n’étaient pas conformes. L’excédent moyen par mois atteignant 115,39 euros, soit un total annuel de 1 384,68 euros à la charge du locataire. Mais le taux de conformité n’est pas le même partout. Alors que les agences présentent un taux de 75 % d’annonces respectant l’encadremen­t des loyers, le même taux n’est que de 51 % pour les locations effectuées par un particulie­r. Il en va de même pour les spécificit­és du bien proposé à la location. Plus ce dernier est petit, plus les prix dépassent les plafonds fixés. C’est le cas pour 46 % des annonces concernant un studio, alors que seulement 12 % des quatre pièces

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France