Les nuages s’amoncellent
Le résultat de ce mélange toxique est une vague de populisme qui détruit rapidement les fondements de l’ordre mondial d’après-guerre et produit de l’instabilité. L’un des nombreux dangers est qu’il s’autorenforce. Il est juste assez vrai pour être plausible. Il peut être absurde que “les gens” soient des dépositaires infaillibles du bon sens, mais il ne fait aucun doute que les élites libérales ont été arrogantes et égocentriques. Et le populisme se nourrit de ses propres échecs. Plus les entreprises répondront aux incertitudes en retardant leurs investissements ou en envoyant leurs capitaux à l’étranger, plus les politiciens les harcèleront ou les soudoieront pour qu’elles agissent dans “le bon sens”. Alors que la stagnation économique engendre le populisme, l’attention excessive à la volonté populaire renforce la stagnation. Ces pensées réconfortantes sont les dernières que ce chroniqueur vous offrira sur Schumpeter, bien que ce ne soit pasp ses dernières comme contributeur de ‘The Economist’. À partir d’avril, il tiendra la chronique “William Bagehot à l’oeuvre”, sur la politique et l’économie britanniques. L’un des nombreux aspects formidables des sociétés anonymes est qu’elles sont potentiellement immortelles : ceux qui les dirigent vont et viennent, mais l’entreprise elle-même poursuit sa route. Il en va de même de nos rubriques. La rubrique “Schumpeter à l’oeuvre” reviendra en 2017 dans ‘The Economist’ avec un nouveau chroniqueur (peut-être plus optimiste).