Une année en demi-teinte
En 2016, les ports du Havre, de Rouen et de Paris, réunis au sein du groupement d’intérêt économique Haropa, ont connu une baisse globale des trafics maritimes de 4,8 % pour s’établir à 87 millions de tonnes (Mt). Tout a baissé. Les vracs liquides ont diminué de 4,3 %, le seul trafic des produits pétroliers ayant diminué de 3 %. Les vracs solides ont baissé de 9,5 %, avec une diminution de 17 % pour les seules céréales. Et le trafic de conteneurs a lui aussi baissé de 2,4 %. Les causes sont diverses, ce qui ferait dire que 2016 a vraiment joué de malchance. Tout d’abord, une croissance mondiale faible qui impacte les échanges internationaux, la croissance du commerce mondial étant de +1,7 %, contre +2,8 % en 2015. Ensuite, les arrêts partiels de raffineries au Havre, imputables notamment aux mouvements sociaux du printemps. Et puis les conditions météorologiques désastreuses qui ont affecté la campagne céréalière, tant en qualité qu’en quantité. Enfin, la baisse du volume des transbordements qui a affecté le trafic de conteneurs. Mais l’espoir est là, tout comme l’effet Grand Paris qui est bel et bien en train d’émerger sur cet Axe Seine. Pour la seule Ile-de-France, les tonnages fluviaux ont augmenté de 0,9 % à 20,2 Mt, tirés par les chantiers du Grand Paris Express (GPE) et la reprise du secteur bâtiment, le trafic fluvial de matériaux de construction atteignant près de 10 Mt (+2,3 %). 2016 fut même une année record pour la filière des déchets de chantier franciliens, qui affiche un trafic fluvial de 4,5 Mt. Soit une progression de 33 % en un an, principalement due au chantier de la ligne 14 du métro. Haropa s’attend à des résultats au moins similaires pour les années 2017 et 2018 grâce aux travaux qui vont débuter sur la ligne 15 du GPE.
Grand Paris Métropole -31/01