Logistique
Une croissance portée par la grande distribution et l’expansion vers de nouvelles zones géographiques
La bonne année 2016 de l’immobilier logistique XXL
Plus de 2,7 millions de m2 ont été commercialisés en bâtiments de classe A et B en 2016, soit une progression de 3 % par rapport à 2015
L’Aquitaine et le Grand Ouest représentaient déjà de fortes zones de développement, auxquelles s’ajoutent le Centre et l’Occitanie
Malgré une conjoncture globale peu dynamique, le marché de l’immobilier logistique en France affiche de belles performances. Plus de 2,7 millions de m2 ont été commercialisés en bâtiments de classe A et B en 2016, soit une progression de 3 % par rapport à 2015, selon Arthur Loyd Logistique. Ces lieux de stockage, qui desservent la grande distribution, l’industrie et les consommateurs à domicile, n’ont jamais été aussi nombreux. Au total, 3,2 millions de m2 ont été commercialisés en 2016, selon Cushman & Wakefield. Une montée en puissance portée par les opérations clé en main et une demande pour les plateformes XXL. La demande pour les entrepôts dits de haute fonctionnalité (classe A), ou répondant aux standards modernes (classe B), est soutenue par deux moteurs. Le plus important est la grande distribution, très consommatrice en termes de surface. En réorganisant la supply chain, les grands noms du secteur imaginent les schémas logistiques de demain.
“Auparavant, la grande distribution préférait des plateformes logistiques de petite taille, comprises entre 10 000 et 25 000 m2 et réparties sur l’ensemble du territoire, par typologie de produits. Aujourd’hui, pour des raisons d’efficacité et de réduction de coûts, elle recherche une diversification et surtout une mutualisation de la chaîne logistique, avec parfois une automatisation des plateformes”, explique Laurent Lamatière, consultant chez Arthur Loyd Logistique. Deuxième levier de croissance, et pas des moindres, le e-commerce, en constante progression ces dernières années (voir encadré). “Un secteur particulièrement gourmand en plateformes de grande taille, et donc capables d’accueillir de grands volumes de marchandise, mais aussi un effectif plus important au mètre carré”, affirme Antoine Tostain, président d’Entrepôts XXL France. Apparu cette année, un autre effet, plus paradoxal, crée une demande supplémentaire : le manque de visibilité sur les perspectives de croissance de l’économie française, qui amène certaines sociétés à revoir leurs dépenses. “Plutôt que d’investir dans leur propre coeur de métier où demeure une incertitude, de nombreuses sociétés, qu’il s’agisse de grands groupes ou d’organisations plus familiales, voient une opportunité dans le contexte de taux bas et préfèrent utiliser leurs liquidités pour investir dans leur propre immobilier, et ainsi gagner en performance”, selon François Rispe, directeur général Europe du Sud de Prologis. Les nouveaux bassins de consommation Les entrepôts stratégiquement situés sur l’axe Lille-Paris-LyonMarseille, où se concentre le trafic européen, constituent traditionnellement l’essentiel des plateformes de logistique en France. Si l’activité sur ce qu’on appelle