Pourquoi des séries limitées ?
“Le client apprécie beaucoup d’avoir une moto atypique,
rare et originale”
Lorsque les constructeurs sortent des éditions limitées, il peut y avoir plusieurs motivations. Si l’idée première est de susciter une forte envie d’achat, c’est avec une part de rêve pour des modèles d’exception, des super-motos conçues grâce à tout le savoir-faire de la marque, qu’on peut y parvenir. “Quand nous avons une demande très spécifique autour d’un modèle, qui s’adresse réellement qu’a une micro-niche du marché, une série limitée devient une réponse à
cette demande”, explique Jean-Luc Mars, directeur général de Triumph Motorcycles. Ces motos n’ont donc pas vocation à être vendues à grande échelle, à l’image de la Triumph Daytona à suspensions très haut de gamme que le constructeur américain a destinée à ceux qui font de la piste. Une autre motivation : la volonté de faire vivre la gamme et de remettre les produits dans la lumière. “Nos ressources sont limitées en tant que constructeurs, poursuit Jean-Luc
Mars. Pour chaque modèle, il faut se poser la question d’une refonte globale ou alors d’une série limitée pour le remettre en lumière. C’est ce que nous avons fait avec le Bonneville T100 Steve McQueen : les motos se sont arrachées et sont devenues collectors.” Enfin, les modèles en fin de carrière pour lesquels il faut recréer de l’attractivité peuvent eux aussi se donner un dernier coup de boost avec une série limitée, quand des rumeurs les envoient au musée. Une série limitée de dernière vie peut constituer le départ en beauté d’un modèle iconique, comme ce fut le cas avec la gamme Bonneville T214 construite à 1 000 exemplaires en 2015 en l’honneur du record de vitesse de 1956, à 214 miles par heure. “Ce sont des modèles qui se vendent bien, selon Jean-Luc Mars. Le client apprécie beaucoup d’avoir une moto atypique, rare et originale.” Des produits de qualité et qu’on ne retrouve pas partout, c’est définitivement le plus de ces séries limitées.