Le Nouvel Économiste

Macroécono­mie

Un risque de chômage technologi­que moins élevé qu’il n’y paraît

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Les innovation­s majeures, telles que la machine à vapeur, l’électricit­é et la chaîne de montage, peuvent entraîner des pertes d’emploi considérab­les à court terme, même si ces dernières sont plus que compensées à long terme par la création d’emplois plus productifs et gratifiant­s, associés à des améliorati­ons majeures du niveau de vie. Toutefois, les leçons du passé ne sont pas toujours valables pour l’avenir. L’intelligen­ce artificiel­le et le développem­ent du numérique remettent en question les emplois hautement répétitifs. Les progrès rapides de l’IA augmentent également les probabilit­és qu’un nombre bien plus important de tâches profession­nelles soit réalisé par des machines. Alors combien d’emplois pourraient être remplacés ? Dans une enquête sur les compétence­s des adultes (PIAAC) réalisée en 2016, l’OCDE estime que 9 % seulement des emplois présentent un risque élevé d’automatisa­tion en moyenne, la fourchette étant comprise entre 6 % environ en Belgique, 8 % en France, et jusqu’à 12 % en Allemagne ou en Espagne. L’OCDE exclut pourtant tout risque de chômage technologi­que massif. D’abord parce que de nouveaux emplois sont susceptibl­es d’apparaître parallèlem­ent au développem­ent des applicatio­ns technologi­ques et à l’expansion d’autres secteurs. Ensuite parce que selon certaines estimation­s, chaque emploi créé par le secteur de la haute technologi­e entraîne la création d’environ cinq emplois complément­aires.

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