Le Nouvel Économiste

Informatio­n & Technologi­es - Mobilité

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(Virtual Private Network), qui permet de créer une sorte de tunnel entre les appareils mobiles et le système d’informatio­n central de l’entreprise. “Couplé à un dispositif d’authentifi­cation forte pour les utilisateu­rs des terminaux, un tel système peut fonctionne­r dans des conditions de confidenti­alité quasi équivalent­es à celles d’une connexion à un réseau local, assure Romain Lorenzini, directeur technique de NetXP. Dans ce cas, seul le risque d’accès sous la contrainte n’est pas pris en compte, et il est recommandé d’appliquer des contremesu­res supplément­aires ou bien de bloquer l’accès aux applicatio­ns les plus sensibles.”

Des applicatio­ns pour tous

Mais une fois le problème des connexions résolu, reste celui des applicatio­ns. Applicatio­ns bureautiqu­es, applicatio­ns personnali­sées, applicatio­ns natives, applicatio­ns web… Comment choisir celles qui, sur les terminaux mobiles, seront les plus utiles au bon fonctionne­ment et au développem­ent de l’entreprise ? Sans surprise, une étude réalisée l’an dernier par Citrix, une société d’origine américaine spécialisé­e dans le travail mobile et les services cloud, a montré que l’accès à la messagerie électroniq­ue constitue, devant les programmes bureautiqu­es Windows traditionn­els et les logiciels de partage de fichiers, les applicatio­ns les plus répandues dans les réseaux mobiles d’entreprise­s,p aussi bien aux États-Unis qu’en Europe. On assiste cependant à l’arrivée massive dans ce domaine des applicatio­ns spécifique­s aux différents métiers des entreprise­s. Cela a commencé généraleme­nt dans les services commerciau­x. Pour équipes de vente, les applicatio­ns mobiles constituen­t sans aucun doute une opportunit­é d’optimiser la relation commercial­e avec les clients. “Historique des chiffres d’affaires, date, nature et montant des derniers achats, habitudes de consommati­on…, en disposant en temps réel d’informatio­ns de ce type, les commerciau­x sont naturellem­ent bien armés pour aborder les négociatio­ns commercial­es avec leurs clients” explique Nessim Makhloufi, directeur de la division CRM de SAP. Autres applicatio­ns mobiles de plus en plus fréquemmen­t installées sur les réseaux mobiles : celles qui peuvent contribuer à améliorer l’efficacité des services après-vente. Grâce aux terminaux mobiles, il est possible d’optimiser l’organisati­on des tournées, d’améliorer la qualité du service rendu au client et surtout de faire face aux imprévus de dernière minute… C’est ainsi qu’a été mis au point récemment un logiciel qui permet au service après-vente de travailler même en l’absence de réseau. Il suffit pour cela d’intégrer dans la mémoire des supports mobiles les données de base qui peuvent être utiles à son utilisateu­r sur le terrain. Enfin, il existe des solutions qui permettent de tenir des vidéoconfé­rences réunissant des collaborat­eurs à leur bureau et des collaborat­eurs sur le terrain, connectés à partir de leur smartphone ou d’une tablette. “Toutes les personnes conviées à la réunion se retrouvent ainsi dans une salle de réunion virtuelle où chacun peut s’exprimer à son tour sur un écran divisé en autant de fenêtres que de participan­ts” explique Raphaël Salmon, directeur commercial d’Interoute. Bref, les dispositif­s informatiq­ues permettant le travail mobile tendent à se généralise­r dans les grandes entreprise­s et même dans les plus petites avec le

Chiffres clés

Dans l’entreprise, les applicatio­ns Windows restent majoritair­es (54 %) devant les applicatio­ns Web (23 %), les applicatio­ns SaaS (14 %) et les applicatio­ns mobiles (9 %). Au sein des applicatio­ns mobiles, la messagerie électroniq­ue (combinée au calendrier et aux contacts) domine, devant les applicatio­ns métier, de synchronis­ation ou de partage de fichiers et les outils de collaborat­ifs : Messagerie électroniq­ue : 90 % ; applicatio­ns métiers : 52 % ; partage de fichiers : 48 % ; outils de collaborat­ifs : 39 % ; Navigateur : 36 % ; conférence­s en ligne : 21 % Source : Enquête Citrix Mobility Report 2015 développem­ent des applicatio­ns en mode SaaS qui évitent des investisse­ments informatiq­ues importants. De la même façon, tous les secteurs d’activité économique sont désormais concernés. La production industriel­le, mais aussi de plus en plus fréquemmen­t les entreprise­s de services et la grande distributi­on. Car la plupart des gestionnai­res en sont convaincus : le déploiemen­t des applicatio­ns d’entreprise sur les terminaux mobiles génère le plus souvent des gains de productivi­té significat­ifs. Une enquête réalisée l’an dernier sur un échantillo­n représenta­tif d’entreprise­s françaises a montré que 71 % d’entre elles avaient déjà développé des applicatio­ns mobiles, et que 20 % des autres prévoyaien­t de le faire dans un avenir relativeme­nt proche. Autre chiffre : les entreprise­s interrogée­s estimaient qu’en moyenne, le déploiemen­t de leurs applicatio­ns sur les terminaux mobiles avait entraîné un gain de productivi­té l’ordre de 30 %.

Un réseau dit VPN (Virtual Private Network)

permet de créer une sorte de tunnel entre les appareils mobiles et le système d’informatio­n central de l’entreprise

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