Le Nouvel Économiste

Bordeaux, capitale de coeur

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Bordeaux est à la première place des villes où les Français aimeraient vivre. Selon un sondage CSAObserva­toire du bonheur publié en 2015, Bordeaux recueille 19 % des suffrages dans l’enquête, devant Montpellie­r avec 15 %. Suivent Nantes et Toulouse 12 %, Nice 11 % et Paris 10 %. Des villes comme Strasbourg (6 %) ou Grenoble, Lille et Marseille (4 %) sont largement distancées. Comment expliquer ce succès de la capitale girondine ? La proximité de la mer et la douceur du climat n’expliquent pas tout ! La ville a connu depuis vingt ans, notamment sous l’impulsion d’Alain Juppé, une véritable période de modernisat­ion, marquée par la mise en oeuvre de grands travaux : rénovation de la place Saint-Michel, mise en place du vélo urbain Pibal, constructi­on d’un nouveau stade, création de la fête du vin sur les quais, de la Cité du vin ou encore du tramway. Côté tourisme, le tableau semble idyllique, puisque Bordeaux avait été élue meilleure destinatio­n européenne en 2015. Cette même année, la capitale girondine a accueilli près de 6 millions de touristes. Bordeaux se classait même deuxième agglomérat­ion de France (derrière Paris) en termes de taux d’occupation des hôtels et autres structures d’accueil (68 %)) et de revenu ppar chambre (52,41 euros).) À ppremière vue, tout baigne à Bordeaux. À première vue seulement, car selon une étude sur le développem­ent et l’attractivi­té économique menée par le cabinet Pricewater­houseCoope­rs, c’est bien Lyon qui arrive en tête. La capitale des Gaules devance Paris et Toulouse, forte de son industrie aéronautiq­ue. Bordeaux n’arrive qu’à la quatrième position (devant Strasbourg, Lille et Nantes) de ce classement, qui n’est pas basé sur le ressenti, mais sur une soixantain­e de critères objectifs. d’avance. Le train, justement parlons-en. La plupart des bassins d’emploi sont irrigués par des lignes de chemin de fer, mais toutes ne sont pas fiables, ce qui pose un problème épineux aux territoire­s désireux d’attirer des entreprise­s. Et pour les “navetteurs”, c’est-à-dire les personnes qui prennent les transports en commun depuis le territoire où ils vivent pour aller travailler sur un autre, l’enjeu de la régularité des trains est crucial. “Un cadre internatio­nal qui vient nous visiter doit être absolument sûr que le train qu’il prendra depuis Paris partira et arrivera à l’heure, prévient Alexandre Wahl. Sinon il

ne reviendra pas.” La Normandie en sait quelque chose, puisqu’elle a été la première région à prendre en charge l’ensemble de ses trains en échangeg d’un financemen­t de l’État. En novembre 2016, elle a même commandé 40 rames de train à Bombardier pour un montant de 720 millions d’euros.

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