Jean-Claude Juncker
Président de la Commission européenne
“Je suis contre les nationalistes, mais je suis très favorable aux patriotes”
“Je suis contre les nationalistes, mais je suis très favorable
aux patriotes”
Devant un carpaccio, le président de la Commission européenne confie à Lionel Barber que l’histoire sera sévère avec le Premier ministre qui a fait sortir la Grande-Bretagne de l’UE.
Quatre photographies en noir et blanc s’alignent sur un mur de la salle à manger privée du président de la Commission européenne. Chacune représente un ancien titulaire du poste : Roy Jenkins, réformateur du Parti travailliste et grand gourmand ; Gaston Thorn, Luxembourgeois courageux ; et Jacques Delors, le roi philosophe français qui contribua à la construction du marché unique et de l’euro. Le quatrième portrait attire l’attention. Il date de 1966. Walter Hallstein, professeur de droit allemand, diplomate et premier président de la Commission, reçoit le président tunisien Habib Bourguiba. Voilà un instantané du club original des six de la Communauté économique européenne. L’Union européenne d’aujourd’hui, avec ses 28 membres – bientôt 27 avec le départ des Britanniques, – semble être devenue un monde différent. La semaine marque le 60e anniversaire du traité de Rome fondateur. Le tintement des verres de cham-