Le Nouvel Économiste

Mobilité

Terminaux mobiles et entreprise

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DIDIER WILLOT ommodité, rapidité, agilité, adaptabili­té, réactivité… En offrant, depuis quelque temps déjà, à tous les acteurs de la vie économique, la possibilit­é de travailler en utilisant un terminal mobile – ordinateur portable, tablette ou smartphone – dans les mêmes conditions (ou presque) qu’à partir d’un poste fixe à leur bureau, les nouvelles technologi­es contribuen­t sans aucun doute à améliorer notablemen­t l’efficacité et la productivi­té des entreprise­s. Telle est, en tout cas, la conclusion d’une étude publiée par la société IDC France en 2016. Une analyse largement partagée par les acteurs de l’économie numérique. “Aujourd’hui, le travail mobile constitue une des composante­s majeures de la digitalisa­tion des entreprise­s” confirme Alexandre Penon, directeur marketing de la division Entreprise­s chez Bouygues Telecom.

Un outil de travail quotidien

En réalité, le problème du travail mobile s’est posé pratiqueme­nt en même temps que la généralisa­tion du recours aux nouvelles technologi­es dans le monde de l’entreprise il y a une bonne vingtaine d’années. Comment faire en sorte que les collaborat­eurs puissent avoir accès à leur messagerie même lorsqu’ils sont en déplacemen­t hors de leur bureau ? Telle était souvent la première question que se sont posée les directeurs des services informatiq­ues. Ensuite est arrivée l’idée de télétravai­l. En cas de grève des transports ou de maladie bénigne, ne serait-il pas possible aux collaborat­eurs d’une entreprise de faire avancer un dossier en cours à partir de leur ordinateur personnel à domicile ? Enfin, l’arrivée des nouvelles génération­s habituées à utiliser ces technologi­es depuis leur plus jeune âge a conduit les responsabl­es informatiq­ues à réfléchir à la possibilit­é d’utiliser leur appareil mobile comme outil de travail quotidien , et même de mettre à leur dispositio­n des terminaux achetés par l’entreprise elle-même. Des équipes commercial­es qui ont vocation à être plus souvent sur le terrain qu’à leur bureau, le phénomène s’est étendu progressiv­ement à la quasi-totalité des services de l’entreprise, y compris les organes dirigeants. C’est ainsi par exemple que Oodrive (37 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier), société spécialisé­e dans la gestion de données sensibles présente dans plusieurs grands pays européens et au Brésil, a mis au point une applicatio­n permettant de digitalise­r la tenue des conseils d’administra­tion. Elle permet aux administra­teurs de mener tous les travaux préalables à leurs réunions sur leurs appareils mobiles – notamment prendre connaissan­ce de l’agenda de la réunion, accéder et annoter les documents à l’ordre du jour, et dialoguer entre administra­teurs via un tchat sécurisé. “Aujourd’hui,j expliquepq Édouard de Rémur, cofondateu­r et directeur général, une stratégie idéale de mobilité consistera­it à permettre à tous les employés d’une entreprise d’accomplir la quasi-totalité de leurs tâches au moment où ils le souhaitent, quels que soient l’appareil qu’ils ont entre les mains et l’endroit où ils se trouvent.”

Des réseaux performant­s Il est vrai qu’il n’existe plus de véritables obstacles techniques au développem­ent de la mobilité en entreprise. Avec l’arrivée sur le marché de terminaux de plus en plus légers offrant des caractéris­tiques comparable­s – tant en termes de capacité embarquée que de rapidité d’accès aux données – à celles des premiers ordinateur­s personnels, les services informatiq­ues permettent de simplifier le travail d’un nombre important de leurs collègues à des conditions financière­s attractive­s. De la même façon, l’accroissem­ent régulier de la capacité des réseaux locaux permet l’intégratio­n de nouvelles fonctionna­lités et le développem­ent des usages mixtes – voix et données – sur la plupart des terminaux mobiles disponible­s sur le marché. Résultat: un grand nombre de sociétés de conseil informatiq­ue sont désormais capables d’assurer la gestion du fonctionne­ment d’une flotte mobile d’entreprise (ou MDM, pour mobile device management) quelle que soit la diversité des éléments qui la composent. “Aujourd’hui, il est tout à fait possible de faire fonctionne­r un réseau constitué d’appareils de marques et de systèmes d’exploitati­on différents et d’en optimiser les performanc­es” confirme Cécile Escalier, responsabl­e du service avant-vente chez Interdata, un groupe spécialisé

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“Il est tout à fait possible de faire fonctionne­r un réseau constitué d’appareils de marques et de systèmes d’exploitati­on différents et d’en optimiser les performanc­es.” Cécile Escalier, Interdata.

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