Finansol et ISR, des labels qui rassurent
La finance solidaire, éthique et responsable est normée par des labels et qualifiée par une foule d’acronymes. Les plus connus d’entre eux sont recherchés à la fois par les institutions financières et bancaires. “Les labels aident les clients et les conseillers à aborder plus aisément ces sujets, et permettent la compréhension des produits, sans entrer dans la technicité, se félicite Mouna Aoun, directrice des marchés mass market & spécifiques à la Banque Postale. C’est un peu comme le Label rouge avec les produits gastronomiques, les clients avent dans quoi ils
investissent.” Un des labels les plus connus du grand public est celui délivré depuis 1997 par l’association Finansol, née en 1995, qui a pour but de promouvoir la finance solidaire. Les produits éligibles sont ceux pour lesquels “tout ou partie de l’encours de l’épargne (c’est-à-dire l’argent placé) est affecté au financement d’entreprises solidaires oeuvrant principalement dans les domaines suivants : accès à l’emploi et au logement, soutien d’activités écologiques et à l’entrepreneuriat dans les pays en développement, et au moins 25 % des intérêts sont versés de façon régulière (au moins annuel) par l’épargnant sous forme de don à des organismes bénéficiaires.” De même, il doit se prévaloir d’un certain nombre de critères de transparence. En 2016, les pouvoirs publics ont décidé de rendre les produits responsables plus visibles en créant le label ISR, pour Investissement socialement responsable. “Les fonds ISR sont en plein essor car ils correspondent aux nouvelles attentes des épargnants sur l’usage qui sera fait de leur placement. Le label permet de les rassurer en garantissant que les fonds labellisés conjuguent des objectifs de rendement financier et de développement durable”, se félicite Laure Delahousse, adjointe au délégué général de l’Association française de la gestion financière (AFG). Développé en partenariat avec les acteurs concernés (ONG, professionnels de la gestion financière, organismes certificateurs…), ce label très officiel prend en compte des critères extra-financiers liés à l’environnement, au social et à la gouvernance (critères ESG), en plus des critères financiers classiques. Il est attribué pour trois ans seulement. Problème : pour le moment, malgré son succès immédiat, il reste très franco-français. “L’objectif est à terme de travailler avec les autres pays qui ont leur propre définition de l’ISR, afin de présenter un label commun en Europe” prévoit Laure Delahousse. Comme dans bien d’autres domaines, l’union fait la force.
En 2016, ce sont les pouvoirs publics qui se sont décidés à rendre les produits éthiques,
solidaires et responsables plus lisibles en créant le label ISR, pour Investissement socialement responsable