Nathalie Depetro
directrice du Mapic
Boutiques en centre-ville et centres commerciaux ne correspondent pas au même public d’investisseurs. Les montants en jeu ne sont pas du tout similaires !
À l’heure du digital, le Mapic est-il encore incontournable ?
Plus que jamais ! Les décideurs y découvrent les projets de centres commerciaux les plus innovants, mais également un vaste éventail de locaux commerciaux en centres-villes, gares ou aéroports. Les 8 000 participants de 75 pays et les 2 000 enseignes présentes pourront y conclure des affaires et rester au fait des tendances et innovations du secteur. Nous accueillerons encore une fois les leaders mondiaux de la promotion de centres commerciaux comme les français Klépierre, Altarea Cogedim, et Unibail, l’allemand ECE, l’espagnol Neinver ou encore l’américain Thor Equities. Du côté des enseignes à la recherche de locaux commerciaux, nous retrouverons Kiabi, Undiz, H&M, Leonidas, Calvin Klein, Ben&Jerry, Starbucks Coffee. Et, pour la première fois cette année, le français Darjeeling, le suisse Mövenpick et l’américain Coach feront le voyage jusqu’à Cannes.
Quel sera le principal rendez-vous du salon ?
Nous mettons l’accent sur le O2O (Online to Offline) dans la zone dédiée aux nouvelles tendances et dans le programme de conférences. Nos visiteurs découvriront les dernières innovations et les nouvelles façons de faire du commerce en combinant les actions online (commerce en ligne) et offline (boutiques physiques). Tirant profit des dernières technologies et innovations, les moyens “online” vont même maintenant jusqu’à servir de catalyseurs afin d’attirer les clients en boutiques. De plus en plus d’e-commerçants et de marques s’ouvrent aux magasins physiques afin de présenter et promouvoir leurs produits, mais surtout rencontrer directement leurs clients. Du magasin éphémère au “click & collect”, les concepts d’aujourd’hui et de demain améliorent considérablement l’expérience client.
Les investisseurs privilégient-ils plutôt les boutiques en centre-ville ou les centres commerciaux ?
En réalité, ces deux types d’actifs ne correspondent pas au même public d’investisseurs. Les montants en jeu ne sont pas du tout similaires ! Ce qui est clair, c’est que l’immobilier de commerce est un actif qui intéresse les investisseurs. Ces derniers sont très exigeants concernant les centres commerciaux. Quel est le mix des enseignes ? Qui est le designer ? Est-il accessible en transport public ? Ce sont des questions qu’ils se posent de plus en plus en souvent. Concernant les locaux de centre-ville, ils n’ont pas le même regard. L’emplacement reste le critère principal, suivi de la promesse d’un rendement stable.